La part d’investissements en actifs privés ne cesse de croître

Communiqué, Lombard Odier

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Une récente enquête de Lombard Odier montre que seuls 24% des investisseurs romands pensent que les actifs privés ont pu contribuer à protéger leurs avoirs des turbulences des marchés, contre 43% en Suisse alémanique.

  • Une étude de Lombard Odier menée auprès de 300 investisseurs suisses fortunés (HNWI) indique que 42% d’entre eux ont augmenté leur part d’investissements dans les placements alternatifs et les actifs non cotés.
  • Les actifs non cotés ont souvent affiché une surperformance à deux chiffres au cours des 20 dernières années. Près de deux tiers des personnes interrogées de moins de 35 ans s’attendent, à l’avenir, à des rendements supérieurs par rapport aux investissements classiques sur les marchés cotés.

Une récente enquête de Lombard Odier auprès de 300 investisseurs fortunés suisses (HNWI – High Net Worth Individuals) montre que la part d’investissements en actifs privés ne cessent de croître dans l’environnement de marché actuel. Outre le private equity, la classe d’actifs non cotés comprend également la dette privée, les investissements dans les infrastructures et certains types de placements immobiliers. 42% des personnes interrogées considèrent l’augmentation de leur part de placements alternatifs comme la priorité pour accroître la diversification de leurs portefeuilles.

Selon les résultats de l’enquête, la part des actifs non cotés dans les portefeuilles des HNWI suisses pourrait augmenter de manière significative d’ici 2025. Actuellement, un tiers des personnes interrogées détiennent plus de 10% de leurs portefeuilles en actifs privés. Ce sont justement les jeunes investisseurs (moins de 35 ans) qui pensent que cette proportion va augmenter (66%). Dans la tranche d’âge des 35-50 ans, ils représentent encore un peu plus de la moitié (57%).  

L’une des principales raisons de la popularité croissante des actifs privés réside dans les attentes de rendement plus élevées ainsi que dans la protection contre les risques de baisse. Plus d’un tiers des HNWI suisses sont convaincus que les actifs privés génèrent de meilleurs rendements que les marchés boursiers traditionnels, cette proportion étant encore plus marquée chez les moins de 35 ans (63%). En outre, les investisseurs plus jeunes pensent que les actifs privés peuvent offrir une protection contre les mouvements baissiers dans les périodes de turbulences sur les marchés. Cette attitude diminue nettement avec l’âge, les investisseurs plus âgés ayant tendance à s’en tenir aux marchés financiers traditionnels.

Des différences ont également été observées en fonction du lieu de résidence. Les Suisses alémaniques détiennent plus de parts d’actifs privés (57%) que les investisseurs de Suisse romande (33%). Cela vaut d’ailleurs aussi pour les attentes en matière de protection contre les mouvements baissiers en cas de turbulences sur les marchés financiers. En Suisse romande, cette conviction est moins forte qu’outre Sarine, puisque seuls 24% des Romands pensent que les actifs non cotés peuvent contribuer à offrir une protection contre les mouvements baissiers. En Suisse alémanique, ce chiffre est nettement plus élevé (43%).

«L’enquête actuelle montre un intérêt marqué pour les actifs privés. Ce qui peut à priori surprendre, ce sont les différences régionales et les différences entre les générations. Il est dès lors essentiel d’en tenir compte dans le conseil et de proposer des solutions personnalisées», commente Gérard Felley, Limited Partner et responsable de la clientèle privée suisse et francophone de Lombard Odier.

Un lien direct avec l’économie réelle est essentiel pour la jeune génération

L’intérêt croissant des investisseurs suisses pour cette classe d’actifs est le reflet d’un monde financier en pleine mutation: de plus en plus de valeurs sont créées en dehors des marchés financiers traditionnels, par des entrepreneurs qui ne cherchent plus forcément à entrer en bourse.

Cette évolution se traduit également par l’envie des jeunes investisseurs de «participer à l’économie réelle». Au total, 40% des investisseurs suisses déclarent se sentir liés à l’économie réelle lorsqu’ils investissent dans des actifs non cotés. Seuls 8% des répondants ne sont pas d’accord avec cette affirmation. Cette tendance est particulièrement forte au sein du groupe d’âge le plus jeune.

Les exigences envers les banques augmentent

L’enquête a également examiné auprès de quels interlocuteurs les investisseurs cherchent conseil et se procurent des informations nécessaires à leurs investissements. Résultat: les banques constituent toujours les interlocuteurs privilégiés pour les placements en actifs privés. 53% des personnes interrogées ont cité les conseils professionnels des banques privées ou des conseillers financiers comme la source d’information la plus importante et la plus fiable. Mais le réseau personnel et professionnel joue également un rôle important. Près d’un tiers des personnes interrogées (28%) font appel à leur réseau personnel pour obtenir des conseils et 15% utilisent leur réseau professionnel.

«Il est absolument crucial que les banques et les conseillers financiers ne possèdent pas seulement une expertise dans les différents segments d’actifs privés – c’est-à-dire le private equity, la dette privée, les infrastructures et l’immobilier. Ils doivent également être en mesure de comprendre l’intégralité de l’écosystème financier et personnel de leurs clients et d’en faire partie. Ils peuvent ainsi identifier leurs besoins et leurs interactions, anticiper les tendances du marché et conseiller leurs clients de manière optimale», explique Philippe Gay, Responsable de l’offre suisse chez Lombard Odier Suisse.

Conception de l’étude

Entre décembre 2022 et janvier 2023, une enquête en ligne a été menée auprès de 300 Suisses et Suissesses fortunés disposant d’un patrimoine de placement d’au moins un million de francs (HNWI). 40% des personnes interrogées habitent en Suisse alémanique, 58% en Suisse romande et 2% au Tessin. 40% des participants à l’enquête appartiennent à la tranche d’âge 35-50 ans, 47% ont entre 50 et 70 ans.

 

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