USA: nouvel échec pour élire un «speaker» au Congrès

AWP

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A l’heure où le président Biden demande une énorme rallonge budgétaire pour les alliés israélien et ukrainien, Jim Jordan, républicain hyperconservateur et très proche de Trump, essuie une troisième défaite.

La Chambre des représentants aux Etats-Unis est toujours paralysée: un allié de Donald Trump a échoué vendredi, pour la troisième fois en quatre jours, à en être élu président, à l’heure où Joe Biden demande au Congrès une énorme rallonge budgétaire pour les alliés israélien et ukrainien.

Depuis près de trois semaines, l’une des deux chambres du Congrès américain, censé être l’un des parlements les plus puissants au monde, n’a pas été capable de voter sur le moindre projet de loi et aucune issue ne semble en vue.

Durant les 17 jours qui se sont écoulés depuis que le républicain Kevin McCarthy a été destitué par surprise de sa fonction de «speaker» (président de la chambre basse) après la rébellion d’un élu trumpiste, les 221 républicains, majoritaires mais déchirés entre aile dure et modérés, n’ont pu se mettre d’accord pour lui trouver un successeur au perchoir.

Un élu de la droite dure, Steve Scalise, s’y est déjà cassé les dents la semaine dernière et Jim Jordan, membre de la frange la plus conservatrice du parti et très proche de Trump, a échoué vendredi, pour la troisième fois cette semaine.

A chaque scrutin, l’opposition contre M. Jordan grandit. Vingt républicains avaient voté contre lui mardi et 22 le lendemain. Vendredi, ce sont 25 membres de son parti qui ont refusé de lui apporter leur voix.

«Nous sommes dans une très mauvaise passe», a admis l’ancien speaker Kevin McCarthy après ce vote.

Vendredi les élus républicains ont finalement retiré leur soutien à M. Jordan lors d’un vote à bulletin secret et fait savoir qu’ils se réuniraient lundi pour désigner un nouveau candidat au poste de «speaker».

C’est dans ce contexte de blocage à la chambre et de chaos politique que Joe Biden a demandé vendredi une rallonge budgétaire de 105 milliards de dollars notamment pour soutenir l’Ukraine et Israël, alliés des Etats-Unis impliqués dans des crises internationales majeures, et répondre aux défis posés par l’immigration à la frontière sud du pays.

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