Après deux mois de repli, les exportations ont rebondi de 6,6% en termes désaisonnalisés en nominaux, ou de 5,9% en termes réels - soit corrigés de l’inflation - pour atteindre 21,99 milliards de francs.
Le commerce extérieur helvétique a redressé la barre en août. Le rétablissement des exportations est notamment imputé à l’importante branche chimico-pharmaceutique, ainsi qu’à une tendance positive retrouvée dans l’horlogerie.
Si les importations en provenance des pays voisins s’intensifient, les échanges avec l’Asie vacillent, résume l’Office fédérale de la douane et de la sécurité des frontières (Ofdf) dans son point de situation périodique mardi.
Après deux mois de repli, les exportations ont rebondi de 6,6% en termes désaisonnalisés en nominaux, ou de 5,9% en termes réels - soit corrigés de l’inflation - pour atteindre 21,99 milliards de francs.
Le redécollage de plus de 10% des exportations de produits chimiques et pharmaceutiques, pour 11,35 milliards, a alimenté l’essentiel de l’accélération à la sortie. L’horlogerie a aussi retrouvé la voie de la croissance (+2,2%) après un passage à vide en juin (-0,5%) et surtout en juillet (-6,0%), à 2,20 milliards.
Les importations ont dans le même temps enflé de 3,8% (nominal) ou 1,5% (réel) à 18,77 milliards, largement approvisionnées là aussi par l’industrie chimico-pharmaceutique (+2,8% à 5,64 milliards). Le renchérissement des produits énergétiques a alourdi la facture de 13,4% à 1,16 milliard.
L’excédent commercial a au final rebondi à 3,22 milliards, contre 2,55 milliards en juillet.
Les échanges commerciaux circonscrits au Vieux continent ont rebondi dans les deux sens du trafic pour représenter 13,09 milliards à la sortie (+10,5%) et 13,96 milliards à l’entrée (+8,3%). Le retour de flamme avec l’Amérique du Nord est resté à sens unique (exportations +9,5%, importations -3,9%). Les achats en Asie ont fondu de 6,4% et les exportations vers l’Extrême-Orient se sont érodées de 0,3%.
Dans le cas particulier de la Russie, soumise à sanctions internationales et helvétiques pour son invasion de l’Ukraine, les échanges se sont une nouvelles fois résumés pour l’essentiel à des importations indirectes d’or pour 353 millions sur un total de 358 millions, ainsi qu’à des exportations chimico-pharmaceutiques (117 millions sur un total de 155 millions vers la Russie ). Le métal jaune d’origine russe, qui a au préalable transité par le Royaume-Uni, «remplissait les conditions applicables au moment de son importation», souligne l’Ofdf.