Le dollar recule, repositionnements avant le ballet des banques centrales

AWP

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Vers 21h, le dollar lâchait 0,84% par rapport à l’euro, à 0,9959 dollar pour un euro, et 1,64% face à la livre, à 1,1467 dollar pour une livre.

Le dollar se repliait nettement mardi sous l’effet d’un repositionnement des cambistes avant une série de réunions de banques centrales, ainsi que de la baisse des taux obligataires.

Vers 20h55 HEC, le dollar lâchait 0,84% par rapport à l’euro, à 0,9959 dollar pour un euro, et 1,64% face à la livre, à 1,1467 dollar pour une livre.

Pour Brad Bechtel, de Jefferies, le recul du billet vert est lié à la période, c’est-à-dire la fin du mois, qui entraîne des arbitrages, ainsi qu’à «des prises de bénéfices».

Depuis plusieurs semaines, «la tendance est de se positionner à l’achat sur le dollar, et à la baisse sur les actions et les obligations», a expliqué l’analyste, «et on voit quelques prises de profits là-dessus».

Des opérateurs liquident ainsi des positions, ce qui bénéficie aux obligations et pénalise le «greenback», l’un des surnoms du dollar.

Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans, qui évolue en sens opposé de leur prix, est ainsi redescendu à 4,09%, contre 4,23% la veille.

Le marché des changes fait aussi une pause avant une nouvelle série de réunions de banques centrales, avec la Banque centrale européenne (BCE), jeudi, la Banque du Japon vendredi et la banque centrale américaine (Fed) mardi et mercredi prochains.

Les investisseurs tablent sur une hausse de 0,75 point de pourcentage du taux directeur de la BCE, ce qui le porterait à 2%, selon les OIS (overnight index swaps), instruments de couverture de taux cotés sur le marché.

Même scénario attendu pour la Fed, dont le taux passerait ainsi à un niveau se situant dans une fourchette comprise entre 3,75% et 4%, toujours nettement plus élevé que celui de la BCE, que les cambistes ne voient, pour l’instant, pas aller bien au-delà de 3% dans son cycle de resserrement.

Quant à la Banque du Japon, elle devrait conserver son taux négatif (-0,1%), étant résolue à poursuivre sa politique monétaire ultra-accommodante.

Pour John Hardy, de Saxo Bank, les signaux envoyés par des membres de la Fed la semaine dernière, évoquant la possibilité d’une décélération pour ne pas asphyxier l’économie américaine, pesaient également mardi dans le fléchissement du dollar.

L’hypothèse d’un taux directeur de la Fed au-delà de 5% en 2023, qui était devenue majoritaire chez les traders la semaine dernière, n’a plus le vent en poupe.

On lui préfère désormais celle d’un taux entre 4,75% et 5% en mars, au pic du resserrement monétaire.

«Il est peut-être temps de s’arrêter et de faire une pause» sur le dollar, a estimé John Hardy, pour qui l’embellie de l’euro est aussi due à la baisse marquée des cours de l’énergie, en particulier le gaz naturel. «C’était le point crucial qui mettait l’euro sous pression», rappelle l’analyste.

Mardi, l’euro se rapprochait de la parité, seuil qu’il n’a plus franchi depuis plus d’un mois.

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