L’euro hésite, entre baisse des prix du gaz et craintes sur l’économie

AWP

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Vers 10h00, l’euro tressaillait de 0,04% à 0,9836 dollar au lendemain d’une hausse marquée.

L’euro hésitait mardi face au dollar, soutenu par la baisse des prix du gaz en Europe mais restant pénalisé par les perspectives moroses sur l’économie de l’UE.

Vers 08h00 GMT (10h00 HEC), l’euro tressaillait de 0,04% à 0,9836 dollar au lendemain d’une hausse marquée.

La livre reculait de 0,43% à 1,1309 dollar après son bond démesuré de la veille, quand elle avait été propulsée par le changement de politique du gouvernement britannique.

«Le changement de politique budgétaire du Royaume-Uni, une certaine stabilité sur les Bourses, et une baisse des prix de l’énergie en Europe montrent que la correction sur le marché des changes pourrait continuer» et éloigner un peu plus le dollar de ses récents sommets, commente Chris Turner, analyste chez ING.

En Europe, le prix du gaz évolue à son plus bas depuis le début de l’été, plusieurs pays de l’UE ayant réussi à emmagasiner des réserves de gaz plus rapidement que prévu avant l’hiver et malgré les perturbations de l’approvisionnement russe.

De quoi doper l’euro, mais «sa force reste fragile», prévient Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank.

«Des commentaires de responsables de la Banque centrale européenne suggèrent qu’il y a un débat sur l’ampleur des hausses des taux nécessaires pour combattre l’inflation, ce qui dépend notamment de l’ampleur du choc pour les économies européennes créé par l’envol du prix de l’énergie», ajoute-t-elle.

Et Outre-Manche, il ne faut pas non plus compter sur un rebond sur la durée de la livre, juge M. Turner.

«La décision de limiter dans le temps l’aide aux ménages par un plafonnement du prix de l’énergie ne va pas aider les consommateurs, et augmente les chances que l’inflation britannique reste élevée plus longtemps», ajoute-t-il.

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