Le dollar baisse tandis que Powell s’inquiète pour l’économie américaine

AWP

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L’euro montait de 0,33% face au dollar vers 14h50, à 1,1245 dollar.

Le dollar baissait mercredi face aux autres principales devises alors que le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) a dressé un tableau mitigé de l’économie américaine.

Vers 12H50 GMT (14H50 à Paris), l’euro montait de 0,33% face au dollar, à 1,1245 dollar.

Dans un discours qu’il devait prononcer au Congrès, le président de la Fed, Jerome Powell a insisté sur «les inquiétudes sur la faiblesse de la croissance mondiale» et «les incertitudes autour des tensions commerciales» qui peuvent «avoir un impact sur l’économie américaine», ce qui a immédiatement fait baisser le billet vert.

Alors qu’il est sous la pression des marchés et de la Maison Blanche pour baisser les taux d’intérêt, il a également admis que «beaucoup» de membres du Comité monétaire s’étaient «montrés disposés» à considérer «une politique monétaire un peu plus accommodante» lors de la dernière réunion du 19 juin où la Fed avait laissé les taux inchangés.

Depuis le début de la semaine, les regards sont tournés vers les auditions de M. Powell devant la Chambre des représentants, qui doit débuter à 15H00 GMT, puis devant le Sénat jeudi.

Les marchés, qui tablent sur une baisse des taux d’intérêt de 25 points de base à la fin du mois, ne s’attendent pas à être démentis par M. Powell, mais plutôt à ce que celui-ci se montre moins pessimiste que dernièrement.

Le marché table toujours sur au moins deux autres baisses, voire trois, avant la fin de l’année mais certains analystes soulignaient, après de bons chiffres sur l’emploi publiés la semaine dernière, que la Fed pourrait se contenter d’une seule baisse pour l’instant.

Un abaissement des taux d’intérêt stimule l’économie mais a également pour effet de rendre le dollar moins rémunérateur et donc moins attractif pour les cambistes.

Le fait que M. Powell a choisi de mettre l’accent sur les risques qui pèsent sur l’économie américaine plutôt que sur sa résilience est de nature à favoriser l’hypothèse d’autres baisses des taux, ce qui pèse sur le dollar.

Plus tôt dans la journée, Ipek Ozkardeskaya, analyste pour London Capital Group, avait mis en avant que la pression exercée par Donald Trump pour un assouplissement monétaire pourrait conduire M. Powell à préférer l’ambiguïté.

«Suggérer de baisser davantage les taux d’intérêt en ce moment pourrait mettre en péril l’indépendance de la banque centrale», avait-il alors expliqué.

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