Il s’agit du 44e mois consécutif dans le vert pour la troisième économie mondiale, régulièrement attaquée par le président américain Donald Trump qui dénonce des échanges déséquilibrés.
Le Japon a dégagé en février un excédent courant toujours confortable, bien qu’en baisse de près de 29% à cause d’exportations atones et du renforcement du yen, selon des données publiées lundi par le ministère des Finances.
Sur la période, le surplus s’est ainsi établi à 2076 milliards de yens (15,8 milliards d’euros), contre 2910,5 milliards un an plus tôt.
Il s’agit du 44e mois consécutif dans le vert pour la troisième économie mondiale, régulièrement attaquée par le président américain Donald Trump qui dénonce des échanges déséquilibrés, en particulier dans le secteur automobile.
«Avec un excédent courant au-dessus de 2000 milliards de yens, le Japon fait une cible plus facile aux attaques américaines sur fond de tensions commerciales accrues», a commenté pour l’agence Bloomberg News Yuichi Kodama, économiste chez Meiji Yasuda Life Insurance.
Les exportations de marchandises ont augmenté mais modestement (+0,9% à 6423,5 milliards de yens), essentiellement du fait des perturbations liées aux congés du Nouvel an lunaire en Chine, tombé cette année le 16 février.
Parallèlement, les importations ont grimpé de 17,8% à 6234,8 milliards de yens dans un contexte de hausse des cours des matières premières.
Résultat, l’excédent commercial a chuté de 82,5%, à 188,7 milliards de yens.
Le compte des revenus primaires, qui reflète les gains liés aux investissements à l’étranger, a pour sa part légèrement décliné (-2,7% à 1948,1 milliards de yens), affecté par l’appréciation du yen sur la période qui diminue mécaniquement les revenus encaissés en dehors de l’archipel une fois convertis en monnaie nippone.
Le compte des services a en revanche nettement accru son surplus à 122,7 milliards de yens, contre 6,1 milliards en février 2017, dopé par l’essor du nombre de visiteurs étrangers dans l’archipel.
La balance des transactions courantes est un bon indicateur de la situation d’une économie par rapport au reste du monde, car elle prend en compte non seulement les échanges de biens mais aussi ceux des services, ainsi que les revenus liés aux investissements directs et ceux du travail, les transferts courants entre résidents et non résidents (prestations sociales, aide alimentaire par exemple).