Durabilité en Suisse: la pression sur les entreprises augmente

Communiqué, Credit Suisse

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La deuxième édition du Baromètre des progrès mesure les aspirations au progrès dans seize pays. 

La Suisse offre des conditions-cadres idéales en matière de politique climatique: une dépendance relativement faible vis-à-vis des énergies fossiles, une forte résilience économique et des objectifs climatiques ambitieux qui suggèrent un renforcement des réglementations environnementales. À cela viennent s’ajouter un gouvernement orienté vers l’avenir et une pression politique croissante émanant tant de la population helvétique que d’autres pays. Les entreprises ayant inscrit la durabilité parmi leurs principales préoccupations bénéficient donc d’un avantage certain.

Au vu de l’aggravation de la crise climatique, le durcissement des réglementations environnementales n’est qu’une question de temps. Seule incertitude: quels seront les pays qui seront les leaders de cette mutation vers un monde à faibles émissions? Pour répondre à cette question, le Credit Suisse a élaboré le «Climate Action Index». Cet indice permet en effet d’identifier les pays dans lesquels on peut anticiper une accélération des mesures de politique climatique. Dans le classement 2022, la Suisse fait ici partie des chefs de file et les réglementations en matière de développement durable devraient donc s’y multiplier à un rythme supérieur à la moyenne dans les années à venir. Dans ce qui suit, nous expliquons en détail pourquoi les entre- prises helvétiques doivent s’attendre à des mesures de politique climatique plus strictes.

La Suisse est confrontée à un véritable défi en matière de politique climatique. Elle a ratifié l’Accord de Paris sur le climat en 2015 et s’est engagée à réduire de moitié (par rapport à 1990) ses émissions annuelles de gaz à effet de serre jusqu’en 2030, et même d’atteindre le «zéro net» d’ici à 2050. Or, la Suisse est encore loin de pouvoir concrétiser ces objectifs. En 2020, seulement 11,3 mégatonnes d’équivalents CO₂ ont pu être économisées, soit une réduction de 20,5% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990. Cela a certes permis au pays de tout juste atteindre l’objectif intermédiaire de 20% fixé pour 2020, mais uniquement parce que les restrictions liées à la pandémie ont entraîné une réduction généralisée des émissions de gaz à effet de serre. Cette tendance devrait avoir sensiblement ralenti avec la normalisation de l’activité économique en 2021. Pour atteindre l’objectif déclaré de diviser par deux les émissions d’ici à 2030 par rapport à 1990, plus de la moitié des économies doivent être réalisées entre 2022 et 2029. Il semble évident que l’atteinte de cet objectif ambitieux ne sera possible qu’avec la mise en œuvre de mesures drastiques, et le concours résolu tant des ménages que des entreprises.

Avec la révision de la loi sur le CO₂, les contre-propositions aux initiatives «multinationales responsables» et «pour les glaciers» ainsi que d’autres interventions politiques comme la révision partielle de la loi sur la protection de l’environnement, la Suisse a créé les bases pour accélérer ses efforts en faveur du climat.

 

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