Berne veut scruter l’importance du négoce de matières premières sur le PIB suisse

AWP

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Une analyse permettra de mieux éclairer le gouvernement sur les décisions de politique intérieure ou extérieure.

L’importance du commerce de matières premières pour le PIB de la Suisse doit faire l’objet de statistiques. Le Conseil fédéral a décidé mercredi de lancer une collecte de données à ce sujet.

La Suisse est une des principales places du négoce international de matières premières. Des études attribuent aux négociants helvétiques le contrôle sur un tiers du commerce mondial de pétrole brut, sur environ deux tiers de celui des métaux et sur 35% à 60% de celui des matières premières agricoles, note le gouvernement dans un communiqué.

Malgré cette importance, il existe peu d’informations dans ce domaine, relève-t-il cependant. La Suisse ne dispose pas de chiffres officiels relatifs à la contribution de ce secteur au produit intérieur brut (PIB) ou sur les biens négociés par les négociants suisses en matières premières.

Une analyse permettra de mieux éclairer les décisions de politique intérieure ou extérieure. L’intérêt d’en savoir plus à cet égard est antérieur à l’agression russe contre l’Ukraine, mais il est plus aigu depuis le début du conflit, précise le gouvernement.

La collecte de données revient à l’Office fédéral de la statistique (OFS), pendant une période de temps limitée. Ainsi, l’enquête annuelle de l’OFS sur la valeur ajoutée est étendue à toutes les entreprises de négoce de matières premières employant au moins trois personnes. Environ 400 entreprises sont concernées.

L’analyse portera sur les années 2024, 2025 et 2026. D’ici fin 2027, le Conseil fédéral décidera s’il introduit définitivement cette collecte statistique, avec les ressources nécessaires, ou s’il y renonce. Cette analyse requiert deux postes de travail sur quatre ans qui sont compensés au sein de l’administration fédérale.

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