ABB a profité d’une solide demande au deuxième trimestre

AWP

2 minutes de lecture

Le spécialiste de l’électrotechnique a enregistré un bénéfice net de 379 millions de dollars entre avril et juin, en baisse de moitié par rapport à la même période un an plus tôt. L’action gagne 1,6%.

Le spécialiste de l’électrotechnique ABB a profité d’une solide demande au deuxième trimestre, ce qui s’est reflété à la fois dans les entrées de commandes et le chiffre d’affaires. Le bénéfice net s’est toutefois révélé inférieur aux attentes.

ABB a enregistré un bénéfice net de 379 millions de dollars entre avril et juin, en baisse de moitié par rapport à la même période un an plus tôt. Cela s’explique par des charges exceptionnelles liées à l’abandon d’un projet et la décision de quitter la Russie.

Les commandes ont bondi de 10% au deuxième trimestre à 8,81 milliards de dollars, tandis que les revenus ont diminué de 3% à 7,26 milliards. A base comparable, hors effets de change et d’ajustement de portefeuille, les premières ont enflé de 20% tandis que les seconds ont avancé de 6%, précise l’entreprise dans son communiqué.

Le groupe a fait face à des difficultés opérationnelles dans les chaînes d’approvisionnement, mais la situation s’est toutefois améliorée «légèrement» par rapport au trimestre précédent, mis à part la Chine, où les confinements successifs compliquent la logistique, a précisé le directeur général d’ABB Björn Rosengren.

Le résultat opérationnel (Ebita) a enflé de 2%, ou 9% sur une base comparable, à 1,14 milliard, pour une marge afférente de 15,5%, soit une amélioration de 0,5 point de pourcentage sur un an. «Nos équipes ont réussi à compenser l’inflation des coûts des matières premières et du transport grâce à des adaptations de prix et des volumes supérieurs», note M. Rosengren dans sa missive aux actionnaires.

Les entrées de commandes sont en ligne avec les prévisions du consensus AWP, tandis que les attentes étaient plus élevées quant au chiffre d’affaires et surtout au bénéfice net attendu à 450 millions. La marge Ebita surpasse toutefois les expectatives.

Deux IPO de divisions prévues prochainement

L’entreprise a débuté son retrait de Russie, ce qui se traduira par des charges exceptionnelles. La majorité des employés sur place, au nombre de 750, ont été mis en congé. Au total, cela a généré des coûts exceptionnels de 57 millions tandis que des charges de 195 millions ont été comptabilisées pour la sortie d’un ancien projet.

Elle a également annoncé l’introduction en Bourse (IPO) de son segment turbocompresseurs regroupé au sein d’Accelleron, agendée au 3 octobre. Les actionnaires auront droit à une action Accelleron pour 20 titres ABB en leur possession. Le segment E-Mobility doit lui aussi être coté séparément. Initialement prévue avant fin juin, l’IPO a été reportée en raison de conditions de marché défavorables.

Pour la suite de l’exercice, ABB table sur une hausse des revenus à deux chiffres sur une base comparable et sur une marge Ebita en ligne avec l’objectif 2023 d’au moins 15%. Le programme de rachat d’action se poursuit.

Par division, les marges ont augmenté dans Process Automation, tandis qu’elles se sont repliées par rapport aux valeurs élevées enregistrées il y a un an dans les segments Electrification et Motion. La division Robotics & Discrete Automation a de son côté souffert des confinements en Chine et des pénuries de semi-conducteurs.

Les revenus ont particulièrement progressé dans la région Ameriques, de 14% sur une base comparable, tandis que l’Europe a profité d’une croissance de 7%. En Asie, au Moyen-Orient et en Afrique, les recettes se sont maintenues au niveau de l’année précédente, à base comparable.

A la Bourse, l’action ABB a terminé sur un gain de 1,6% à 27,76 francs, dans un SMI en hausse de 0,68%.

A lire aussi...