Wall Street hésite dans un marché nerveux et volatile

AWP

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Le Dow Jones clôture en hausse de 0,39%, à 25’579,39 points alors que le Nasdaq finit en baisse de 0,09%, à 7’766,62 points.

Wall Street a clôturé en ordre dispersé jeudi, réagissant nerveusement à des informations contradictoires sur la guerre commerciale sino-américaine et à des indicateurs mitigés sur la santé de l’économie des Etats-Unis.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,39%, à 25’579,39 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 0,09%, à 7’766,62 points.

L’indice élargi S&P 500 a pris 0,25%, à 2’847,60 points.

La Bourse de New York, affectée par des signes précurseurs de récession, avait connu une dégringolade mercredi. Le Dow Jones avait notamment connu sa plus lourde chute de l’année.

La séance de jeudi a été marquée par de multiples changements de tendance, les principaux indices alternant entre le vert et le rouge.

Un court vent de panique a même saisi les investisseurs en début d’après-midi quand le taux d’intérêt sur le bon du Trésor américain à 30 ans, qui n’était jamais descendu en-dessous de 2%, est tombé à 1,91%. Il s’établissait à 1,95% vers 20h20 GMT.

Le taux d’intérêt sur la dette américaine à 10 ans était lui de 1,50%, à son plus bas en trois ans.

«C’est un marché schizophrénique, influencé par les rendements obligataires et les grands titres de l’actualité. Cela fait évoluer le marché dans des sens contraires», a estimé Lindsey Bell, de CFRA.

Jeudi, les acteurs du marché peinaient à interpréter les derniers développements de la guerre commerciale que se livrent les Etats-Unis et la Chine.

Pékin a certes menacé Washington de «mesures de représailles» si les Etats-Unis mettaient à exécution des droits de douane punitifs supplémentaires sur des produits made in China.

Mais un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois a également appelé à trouver un compromis.

«Nous espérons que les Etats-Unis peuvent travailler de concert avec la Chine pour mettre en oeuvre le consensus qui avait été atteint (lors du sommet du G20) à Osaka», a déclaré Hua Chunying devant des journalistes.

General Electric accusé de falsification

Les investisseurs ont également eu du mal à interpréter des données sur l’économie des Etats-Unis publiées jeudi.

Les ventes au détail ont fait un bond en juillet, dépassant les attentes des analystes, et la productivité a enregistré une progression plus soutenue que prévu au 2e trimestre.

En revanche, la production industrielle a reculé de 0,2% en juillet par rapport à juin, décevant les attentes des analystes, selon les chiffres de la Réserve fédérale (Fed).

«C’est le mois d’août. Le marché est particulièrement volatile en raison du faible volume», a par ailleurs fait remarquer Mme Bell. «Il en faut peu pour qu’il bascule», a-t-elle ajouté.

Parmi les valeurs, l’action de Walmart a bondi de plus de 6% alors que le numéro un mondial de la grande distribution a affiché jeudi des résultats supérieurs aux attentes au 2e trimestre. Et l’enseigne a eu droit à un tweet du président Trump, qui voit dans ces résultats les signes d’une excellente santé de l’économie américaine.

D’autres grands noms de la vente au détail ont profité des bons chiffres de juillet de ce secteur: J.C. Penney a pris 2,2% et Target a gagné 0,82%.

Le titre de General Electric a, lui, dégringolé de plus de 11%, son plus bas en 11 ans, après des accusations par un lanceur d’alerte selon lesquelles le groupe aurait falsifié ses comptes en dissimulant plusieurs dizaines de milliards de dollars de pertes. Le groupe a formellement démenti à plusieurs reprises dans la journée.

L’action de Cisco a chuté de près de 7%, l’équipementier en télécoms ayant revu à la baisse ses prévisions de revenus pour le trimestre en cours.

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