Tokyo finit en petit recul, secouée par la guerre commerciale

AWP

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L’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a perdu 0,41% à 20’620,19 points.

La Bourse de Tokyo a fini la séance de lundi sur un repli provoqué par un nouvel accès d’animosité entre les Etats-Unis et la Chine englués dans une interminable guerre commerciale.

L’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a perdu 0,41% à 20’620,19 points, et l’indice élargi Topix 0,44% à 1’505,21 points.

Les marchés risquent de ne pas être franchement enclins à acheter massivement cette semaine, non seulement du fait des incertitudes sur le conflit commercial sino-américain, mais aussi dans l’attente d’indicateurs aux Etats-Unis.

Des droits de douane supplémentaires frappant des milliards de dollars de produits chinois sont entrés en vigueur dimanche aux Etats-Unis, Donald Trump se montrant déterminé à arracher par la force à Pékin un accord commercial.

«Bien que les deux parties aient prévu de revenir à la table des négociations plus tard dans le mois, les investisseurs vont encore devoir jongler avec les risques relatifs à cette guerre commerciale», a écrit dans une note lundi l’analyste Stephen Innes.

Les mouvements étaient toutefois globalement assez faibles à Tokyo où les investisseurs avaient en gros déjà anticipé les derniers développements des bisbilles sino-américaines, selon des courtiers.

Du côté des valeurs

La plupart des secteurs d’activité étaient en repli, particulièrement celui de l’énergie.

PÉTROLIÈRES BOUDÉES

Les groupes pétroliers figuraient parmi les plus délaissés lundi matin dans un contexte de reflux des prix de l’or noir.

Inpex a cédé 1,68% à 903,6 yens et Japan Petroleum Exploration 1,70% à 2.551 yens.

TOSHIBA A REBOURS DE LA COTE

L’action du groupe diversifié Toshiba, recentré sur un nombre réduit de divisions après un scandale financier, s’est distingué par un gain de 1,66% à 3.355 yens. Il a annoncé lundi matin le bouclage de l’opération de cession au français Total de ses activités de gaz naturel liquéfié aux Etats-Unis. Cela représente une étape de plus dans sa longue et profonde restructuration qui s’apparente à une cure d’amaigrissement.

TECHNOLOGIQUES ÉTONNAMMENT BIEN ORIENTÉES

D’habitude très malmenées par les effets du conflit commercial entre Pékin et Washington, plusieurs entreprises de l’industrie des semi-conducteurs se sont étonnamment affichées en hausse notable. Le spécialiste des galettes de silicium Sumco a gagné 2,13% à 1.345 yens, le fabricant d’équipement de contrôle Advantest 1,72% à 4.440 yens et le concepteur de composants Screen Holdings 2,46% à 6.250 yens.

A l’inverse, les fabricants de machines industrielles ont été sanctionnés: le numéro un nippon des robots Fanuc a lâché 0,46% à 18.370 yens et Kawasaki Heavy Industries, qui produit aussi des automates d’usines, a reculé de 0,67% à 2.069 yens.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen avait tendance à remonter un peu face au dollar, un billet vert valant 106,18 yens lundi vers 06H00 GMT, contre 106,27 yens vendredi à 19H00 GMT.

La monnaie japonaise était stable face à l’euro. Ce dernier s’échangeait à 116,70 yens en milieu de journée lundi à Tokyo (06H00 GMT), à peu près le même cours que vendredi à 19H00 GMT.

L’euro se négociait par ailleurs 1,0989 dollar, un peu plus haut qu’en fin de semaine passée (1,0980 vendredi à 19H00 GMT, son niveau le plus bas en deux ans).

Les cours du pétrole s’affichaient en ordre dispersé: à 06H15 GMT le prix du baril de Brent de la mer du Nord reculait de 0,27% à 59,09 dollars, tandis que celui du baril américain de WTI reprenait 0,07% à 55,14 dollars.

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