La Bourse suisse était en forme vendredi matin, franchissant le cap des 11’600 points avant les chiffres de l’emploi aux Etats-Unis. La veille, les déclarations de la patronne de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, ont rassuré les investisseurs sur un fin prochaine des politiques monétaires restrictives. En Suisse, la saison des résultats se concentrait sur les petites valorisations.
Jeudi, la BCE a maintenu ses taux directeurs à des niveaux records, même si la pression inflationniste a diminué. Longuement interrogée par la presse, la présidente de la banque centrale Christine Lagarde n’a pas dévoilé son jeu: «nous progressons bien vers notre objectif d’inflation», mais «nous ne sommes pas suffisamment confiants» sur la dynamique des prix, a déclaré la Française.
«A moins d’un choc inattendu sur les prix d’ici là (en juin), nous pensons que la BCE conclura que les preuves sont suffisantes pour rendre l’orientation de la politique moins restrictive», a estimé Arthur Jurus d’Oddo BHF Suisse dans un commentaire.
Selon l’analyste Ipek Ozkardeskaya de Swissquote, l’économie américaine devrait avoir créé 200’000 emplois en février, alors que le taux de chômage devrait s’être maintenu à 3,7%. «Mais ce qui compte le plus est l’inflation», a souligné l’experte dans une note, rappelant que l’indice des prix à la consommation (CPI) doit être publié mardi prochain.
A la Bourse suisse vers 10h40, l’indice vedette SMI gagnait 0,36% à 11’617,60 points, alors que le SLI montait de 0,29% à 1900,80 points. Le SPI progressait de 0,31% à 15’183,75 points.
Tout juste la moitié des valeurs vedettes évoluait désormais dans le vert, les plus fortes hausses étant enregistrées par UBS (+4,7%), VAT Group (+3,4%) et Julius Baer (+2,4%). Les analystes de Morgan Stanley ont relevé la recommandation du titre de la banque aux trois clés à «overweight», contre «equal weight» précédemment. L’objectif cours a également été augmenté.
Hormis Nestlé (+0,5%) qui soutenait l’indice, les autres poids lourds Novartis (-0,2%) et Roche (porteur et bon -0,1%) se repliaient.
Les plus fortes baisses étaient enregistrées par Sandoz (-1,2%), Swatch Group (-0,9%) et Kühne+Nagel (-0,8%).
L’actualité des entreprises se concentrait sur le marché élargi, où Flughafen Zürich (-0,3%) amenuisait ses pertes. L’exploitant d’aéroports s’est maintenu l’an dernier sur la voie de la convalescence. Le nombre de passagers ayant transité par le tarmac zurichois a rebondi de 28% pour frôler les 30 millions de personnes, représentant 92% de la fréquentation de 2019, dernier exercice «normal» avant la paralysie provoquée par la pandémie.
Stadler Rail (-1,8%) poursuivait son recul. Les analystes de Kepler Cheuvreux ont abaissé l’objectif de cours du fabricant de matériel ferroviaire.
BVZ (+1,6%), Coltene (+2,3%), Orell Füssli (+2,7%), Mikron (+3,3%) et Mobilezone (+7,1%) ont également dévoilé leur performance annuelle et devraient être suivis de près par les investisseurs.