Bonds Europe: le marché se stabilise après des statistiques américaines

AWP

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Le taux d’emprunt à dix ans de l’Allemagne (Bund) a légèrement baissé, à -0,376% contre -0,375% mardi à la clôture.

Le marché de la dette a fini sans grand changement au terme d’une séance surtout animée par des statistiques américaines meilleures que prévu, à la veille d’un jour férié aux États-Unis.

«Les chiffres publiés aux États-Unis se sont avérés meilleurs qu’attendu, ce qui est plutôt de nature à atténuer la peur des investisseurs» de voir l’économie américaine caler, a souligné auprès de l’AFP Jean Sayegh, responsable de la gestion obligataire chez Lyxor.

La croissance de l’économie américaine s’est avérée plus solide que prévu au 3e trimestre et a été révisée en hausse, à 2,1% en rythme annuel, surprenant les analystes, selon une nouvelle estimation du gouvernement publiée mercredi.

La consommation, locomotive traditionnelle de la croissance puisqu’elle représente 70% du Produit intérieur brut (PIB) américain, est restée soutenue, avançant de 2,9%, avec une forte hausse (+8,3%) des dépenses dans les biens durables, comme les voitures ou équipements électroménagers.

Les commandes de biens durables aux États-Unis ont également légèrement rebondi en octobre, contrairement aux attentes.

Juste après ces publications, le marché s’est un peu tendu, avant de se stabiliser à nouveau.

«La plupart des institutions financières et des investisseurs ont anticipé un ralentissement de la croissance et dès que les indicateurs ne valident pas ce scénario, cela crée des tensions sur les actifs sans risque» comme les obligations, a expliqué M. Sayegh.

Mais en dehors de ces chiffres, «il ne s’est pas passé grand-chose sur le plan géopolitique ou du conflit commercial», a poursuivi l’expert.

«Intérêt commun»

«Plus globalement, le marché de la dette a eu tendance à s’éloigner de ses points bas ces derniers temps, du fait d’une clarté plus grande sur un certain nombre de sujets, sachant que le marché déteste l’obscurité», a-t-il développé.

«Sur le Brexit, même si c’est loin d’être fini, selon lui, les investisseurs ont la date des élections, les programmes des candidats et peuvent faire des hypothèses».

«Et en matière commerciale, le marché estime que les deux parties ont un intérêt commun à se mettre d’accord», a-t-il ajouté. «La Chine aimerait en finir pour pouvoir s’atteler à revigorer son économie. Aux États-Unis, le contexte électoral joue d’autant plus favorablement» que les actions sont une partie importante des économies du grand public.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux d’emprunt à dix ans de l’Allemagne (Bund) a fini quasiment inchangé à -0,376% contre -0,375% mardi à la clôture du marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise.

Celui de la France a aussi peu bougé à -0,063% contre -0,065%, tout comme celui de l’Espagne, à 0,389% contre 0,383%. Celui de l’Italie s’est un peu tendu à 1,203% contre 1,166%.

Au Royaume-Uni, le taux d’emprunt à dix ans a légèrement progressé à 0,672% contre 0,649%.

Aux Etats-Unis, le taux à dix ans montait un peu, à 1,760% contre 1,741% mardi, à l’instar de celui à 30 ans, à 2,189% contre 2,179%. Le taux à deux ans s’affichait pour sa part à 1,614%, contre 1,582%.

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