Bonds Europe: stabilisation en plein doutes sur le commerce

AWP

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«Ce qui se passe à Hong Kong risque de mettre des grains de sable dans le processus de rapprochement» entre la Chine et les Etats-Unis, a noté Eric Vanraes de la banque Eric Sturdza.

Le marché de la dette s’est stabilisé, voire un peu détendu, mercredi, les doutes sur les négociations commerciales sino-américaines générant de la prudence et offrant une respiration aux actifs obligataires refuges, délaissés ces derniers temps.

«Ce qui se passe à Hong Kong risque de mettre des grains de sable dans le processus de rapprochement» entre la Chine et les Etats-Unis, a noté auprès de l’AFP Eric Vanraes, gérant obligataire de la banque suisse Eric Sturdza.

«Les marchés étaient bercés par une belle histoire qui leur promettait un accord de phase 1 bientôt signé», a-t-il complété. «Mais les investisseurs commencent à s’impatienter».

«Sous le coup d’un petit retour de l’aversion pour le risque, les actions se calment un peu et les obligations respirent», a ajouté l’expert.

Les indices boursiers ont largement profité ces derniers temps des déclarations encourageantes des deux parties sur la signature d’un accord partiel tandis qu’à l’inverse, le marché de la dette, moins recherché, se tendait un peu.

Mais l’atmosphère été refroidie par des déclarations du président américain, Donald Trump, mardi, promettant une nouvelle hausse des tarifs douaniers sur les produits chinois si aucun accord n’était trouvé avec Pékin.

Ces propos ont été suivis par un vote à l’unanimité du Sénat américain d’un texte pour les «droits de l’Homme et la démocratie» à Hong Kong, provoquant la colère de Pékin qui a convoqué un haut diplomate américain.

L’agenda des indicateurs était dépouillé mais les investisseurs guetteront dans la soirée les minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine.

Selon M. Vanraes, «ils vont essayer d’évaluer le rapport de force entre les membres de la Fed favorables à un statu quo et ceux enclins à baisser encore un peu les taux directeurs».

Le 30 octobre, l’institution avait baissé ses taux d’intérêt pour la troisième d’affilée dans un effort pour soutenir la croissance des États-Unis, au moment où celle-ci ralentit, tout en envisageant de faire une pause par la suite.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux d’emprunt à dix ans de l’Allemagne (Bund) a très légèrement reculé, à -0,350% contre -0,343% mardi à la clôture du marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise.

Celui de la France a aussi peu bougé, -0,042% contre -0,033%, tout comme celui de l’Espagne, à 0,419% contre 0,422%, tandis que celui l’Italie se détendait plus nettement, à 1,198% contre 1,241%.

Au Royaume-Uni, le taux d’emprunt à dix ans a fini sans grand changement, à 0,726% contre 0,730%.

Aux Etats-Unis, le taux à dix ans se repliait à 1,755%, contre 1,782% mardi, à l’instar de celui à 30 ans, à 2,217% contre 2,251%. Le taux à deux ans s’affichait pour sa part à 1,586%, contre 1,596%.

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