Rome place encore 12,5% du capital de Monte dei Paschi sur les marchés

AWP

1 minute de lecture

L’Etat, qui doit se retirer du capital de la banque afin de satisfaire aux exigences de la Commission européenne en matière d’aides publiques, continue ainsi à vendre ses parts à des investisseurs, faute d’avoir trouvé un repreneur.

Le ministère italien de l’Economie a annoncé mardi son intention de céder sur les marchés une nouvelle part de 12,5% du capital de la banque Monte dei Paschi di Siena (MPS), la plus vieille du monde, dont il avait déjà cédé 25% en novembre.

Rome, qui doit se retirer du capital de MPS afin de satisfaire aux exigences de la Commission européenne en matière d’aides d’Etat, continue ainsi à vendre ses parts à des investisseurs, faute d’avoir trouvé un repreneur.

Le ministère a constitué un livre d’ordre dans une procédure accélérée, via un syndicat bancaire, afin de placer des actions MPS «auprès d’investisseurs qualifiés en Italie et d’investisseurs institutionnels étrangers», selon un communiqué.

Rome avait annoncé l’an dernier une vague de privatisations devant rapporter 20 milliards d’euros d’ici 2026, un objectif cependant jugé ambitieux par les analystes.

Le ministère avait cédé en novembre 25% du capital de MPS pour un montant de 920 millions d’euros, ramenant ainsi sa participation de 64% à 39,23%.

Au bord d’une faillite retentissante, MPS avait dû être renflouée en 2017, à hauteur de 5,4 milliards d’euros, par l’Etat italien qui en est devenu le principal actionnaire.

Après l’échec en octobre 2021 de ses négociations sur une fusion avec la deuxième banque italienne UniCredit, MPS a peiné à attirer des candidats au rachat.

Longtemps considéré comme le maillon faible du secteur bancaire italien, enchaînant pertes sur pertes, Monte dei Paschi a depuis amorcé un net redressement de ses comptes.

MPS a affiché en 2023 un bénéfice net de 2,05 milliards d’euros, bien supérieur aux attentes, et compte verser des dividendes à ses actionnaires pour la première fois depuis treize ans.

A lire aussi...