RBS: perte de 315 millions de livres sur le troisième trimestre

AWP

1 minute de lecture

Un an plus tôt, au troisième trimestre 2018, la banque avait dégagé un bénéfice net de 448 millions de livres.

La Royal Bank of Scotland (RBS) a annoncé jeudi être tombée dans le rouge au troisième trimestre, avec une perte de 315 millions de livres, en raison des coûts supplémentaires liées au scandale des assurances-crédits PPI.

RBS, dont la majorité du capital est détenue par les pouvoirs publics, avait dégagé un an plus tôt, au troisième trimestre 2018, un bénéfice net de 448 millions de livres, rappelle-t-elle dans un communiqué

La banque a cette fois-ci dû passer dans ses comptes une nouvelle provision de 900 millions de livres pour couvrir les dédommagements dans cette affaire de ventes forcées d’assurances-crédits qui affecte l’ensemble du secteur bancaire britannique depuis des années.

Cette charge est dans le haut de la fourchette communiquée début septembre et comprise entre 600 et 900 millions de livres.

Comme d’autres banques, RBS a révisé en hausse ces derniers mois le coût de ce scandale en raison d’un volume de plaintes bien supérieur à ce qui était prévu avant la date-limite du 29 août, qui avait été donnée aux Britanniques lésés pour se faire connaître auprès de leur établissement financier.

Mais même sans tenir compte de cette affaire, les résultats de RBS sont loin d’être rassurants avec des revenus totaux qui ont diminué de plus de 20% à 2,9 milliards de livres.

Dans sa banque de détail et commerciale, l’établissement souffre à la fois d’une baisse des taux qui rogne les marges sur ses prêts, ainsi que d’une vive concurrence, notamment dans les emprunts immobiliers.

Les performances dans les activités de marché, regroupées sous l’enseigne Natwest Markets ont été en outre décevantes. La banque dit avoir été pénalisée sur le marché obligataire par une confiance chancelante des investisseurs.

La directrice financière du groupe insiste quant à elle sur la solidité financière de la banque «dans un environnement opérationnel difficile».

«Notre niveau élevé de capitaux et de liquidité fait que nous sommes bien positionnés pour aider nos clients dans ces temps incertains», explique Katie Murray.

RBS a d’ailleurs confirmé ses perspectives moroses publiées début août. Elle avait prévenu qu’elle n’atteindrait probablement pas son objectif de retour sur fonds propres de plus de 12% en 2020 compte tenu des incertitudes du Brexit, de la fragilité de l’environnement économique et des taux bas.

Le frein que constitue le Brexit pour les entreprises et les consommateurs avait déjà poussé la banque à reconnaître ne pas pouvoir faire croître son activité en 2019.

Ces résultats sont publiés alors qu’un passage de témoin va avoir lieu le 1er novembre à la tête de la banque, puisque Alison Rose prendra ses nouvelles fonctions de directrice générale pour succéder à Ross McEwan. Mme Rose deviendra la première femme à diriger l’une des grandes banques de la City.

A lire aussi...