RBS a doublé son bénéfice net en 2018

AWP

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L’an passé, le groupe bancaire du CEO Ross McEwan a dégagé un bénéfice net de 1,622 milliard de livres contre 752 millions de livres en 2017.

La banque britannique RBS a annoncé vendredi avoir doublé son bénéfice net en 2018, grâce à de bonnes performances sur les marchés et à une réduction de ses dépenses, malgré un environnement toujours incertain face au Brexit.

L’an passé, le groupe bancaire a dégagé un bénéfice net de 1,622 milliard de livres (1,850 milliard d’euros) contre 752 millions de livres en 2017, année qui avait marqué le retour de RBS dans le vert pour la première fois depuis la crise financière internationale. L’année 2018 signe son deuxième exercice consécutif de profit.

RBS poursuit donc son rétablissement après une interminable période de vache maigre depuis qu’elle a été sauvée de la faillite par les pouvoirs publics au moment de la crise de 2008-2009. La banque avait englouti au total quelque 100 milliards de livres en tenant compte de la facture de cette nationalisation et des pertes subies depuis l’exercice 2008.

L’Etat britannique, qui reste majoritaire au capital de RBS, va recevoir un milliard de livres de dividende au titre de l’exercice 2018, a précisé la banque.

Depuis la crise financière, la banque a largement taillé dans ses activités à l’international et sur les marchés pour se recentrer sur son activité au Royaume-Uni, dans la banque de détail et pour les entreprises.

Ses revenus dans la banque de détail au Royaume-Uni se sont toutefois effrités pendant l’année écoulée, tout comme ceux de la banque pour les entreprises. C’est sa banque d’investissement et de marchés, NatWest Markets, qui a tiré la croissance des revenus, avec un bond de presque 40% des revenus de cette seule activité.

NatWest Markets a réduit quasiment à néant sa perte opérationnelle, après une perte de près d’un milliard de livres subie l’an passé. L’essentiel du bénéfice opérationnel du groupe dans son ensemble provient, comme l’an passé, de ses activités de banque de détail pour les particuliers et les entreprises au Royaume-Uni.

RBS a par ailleurs réduit ses dépenses opérationnelles dans toutes ses activités, le groupe se disant «plus simple» dans son fonctionnement.

Pour l’année en cours, RBS a souligné que l’économie du Royaume-Uni faisait face «à un niveau élevé d’incertitude lié aux négociations en cours sur le Brexit», prévu le 29 mars mais dont la définition des conditions fait l’objet de sévères divisions et d’un blocage politique au Parlement britannique.

Ces incertitudes, combinées au ralentissement de la croissance mondiale, pourraient entraîner une hausse des coûts du crédit pour RBS cette année - c’est-à-dire les pertes liées aux prêts accordés par la banque mais non remboursés.

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