Lloyds: le bénéfice fond de près d’un tiers au premier trimestre

AWP

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Le bénéfice net part du groupe est ressorti à 1,1 milliard de livres (1,2 milliard de francs), en baisse de 29% sur un an, avec «un produit net en baisse de 9% par rapport à l’année précédente.

La banque britannique Lloyds a publié mercredi un bénéfice net en recul de près d’un tiers au premier trimestre, en raison notamment d’une baisse de ses revenus et de coûts d’exploitation en hausse.

Le bénéfice net part du groupe est ressorti à 1,1 milliard de livres (1,2 milliard de francs), en baisse de 29% sur un an, avec «un produit net en baisse de 9% par rapport à l’année précédente et des coûts d’exploitation en hausse de 11%», relève la banque dans un communiqué.

Lloyds a précisé que la baisse des revenus était due à un recul de ses marges nettes sur les intérêts bancaires, qui correspondent à la différence entre le taux d’intérêt auquel elle prête et celui auquel elle se refinance, notamment dans un contexte de retrait de dépôts de la part de ses clients.

Les coûts en hausse traduisent pour leur part un nouveau prélèvement de la Banque d’Angleterre sur les entreprises du secteur ainsi que des indemnités de départ élevées sur la période, selon la banque.

Le titre de Lloyds à la Bourse de Londres évoluait en baisse de 2,18% à 50,22 pence vers 07H30 GMT. Mais le cours de l’action a en revanche progressé de près d’un quart sur les six derniers mois.

«La baisse (du résultat) semble substantielle par rapport à la même période de l’année dernière, mais c’était prévu depuis un certain temps, l’environnement n’est tout simplement plus aussi favorable qu’il l’était auparavant», a commenté Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.

Et «les consommateurs restent résilients aux pressions sur les coûts et les tendances des défauts (de paiement) semblent stables», poursuit l’analyste. «Dans le même temps, les perspectives économiques s’améliorent et les charges pour dépréciation sont inférieures aux attentes des analystes.»

Les perspectives de l’économie britannique sont en effet essentielles pour Lloyds, qui dispose du plus grand réseau d’agences bancaires dans le pays et qui est avant tout une banque de détail, proposant des services aux particuliers et aux entreprises.

Or, l’économie britannique a retrouvé des couleurs depuis le début de l’année, après être tombée dans une récession technique au deuxième semestre 2023. L’inflation, à 3,2% sur un an en mars, a quant à elle nettement reflué depuis son pic à plus de 11% fin 2022.

Les taux d’intérêts élevés, conséquence des efforts de la Banque d’Angleterre pour freiner l’inflation, s’ils dopent les recettes des banques, mettent aussi sous pression les budgets des ménages car ils ont notamment renchéri le coût des crédits immobiliers.

«Il y a des signes que le contexte pourrait s’améliorer», selon Richard Hunter, analyste chez interactive investor, pour qui les réductions de taux d’intérêts de la banque d’Angleterre attendues cette année par le marché pourraient «déplacer une partie de l’activité de prêts à la clientèle vers des produits immobiliers à marge plus élevée».

Lloyds avait publié en février un bénéfice net part du groupe en hausse de 46% à 4,9 milliards de livres (5,7 milliards d’euros) pour son exercice annuel 2023, porté notamment par de moindres charges de dépréciations et des taux d’intérêt élevés.

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