Le bénéfice de Lloyds fond de 27% au 1S à 2,8 milliards de livres

AWP

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Le chiffre d’affaires a augmenté de 12% à 8,5 milliards de livres, mais le groupe a inscrit une charge pour dépréciation de 377 millions de livres, prenant notamment en compte l’inflation galopante.

Le bénéfice de la banque britannique Lloyds a fondu de 27% à 2,8 milliards de livres (3,2 milliards de francs) pour la première moitié de l’année, pénalisé par un effet de comparaison défavorable après d’importantes reprises de provisions un an plus tôt et l’inflation qui s’envole.

Le chiffre d’affaires a augmenté de 12% à 8,5 milliards de livres, mais le groupe a inscrit une charge pour dépréciation de 377 millions de livres, prenant notamment en compte l’inflation galopante, qui se compare à une reprise de provision de 734 millions un an plus tôt alors que l’économie émergeait de la pandémie de Covid-19.

«Alors que l’impact de la pandémie de coronavirus a continué de diminuer, la persistance et l’impact potentiel d’une inflation plus élevée restent une source d’incertitude pour l’économie britannique, car de nombreux consommateurs sont aux prises avec des pressions sur le coût de la vie», explique Charlie Nunn, le directeur général, cité dans le communiqué.

Lloyds, qui dispose du plus grand réseau d’agences bancaires dans le pays, est particulièrement dépendante de l’évolution de l’économie britannique puisqu’elle est avant tout une banque de détail, proposant des services aux particuliers et aux entreprises.

Or l’inflation britannique pourrait dépasser 11% à la fin de l’année, dopée par l’invasion russe de l’Ukraine, l’envolée des prix du gaz qu’elle a entraînée, et un marché du travail très tendu.

Les taxes pèsent aussi sur le résultat de la Lloyds à hauteur de 835 millions de livres contre 40 millions un an plus tôt, en raison d’un ajustement comptable de l’imposition pour la même période en 2021.

La forte croissance des revenus est quant à elle soutenue «par la reprise, qui se poursuit, de l’activité des clients» de la banque, mais aussi par «les modifications des taux d’intérêts», a ajouté la banque dans son communiqué.

Face à l’inflation, la Banque d’Angleterre a en effet été l’une des premières grandes banques centrales à commencer à remonter ses taux fin 2021, après un plus bas historique avec la pandémie de Covid-19, et les relève régulièrement depuis.

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