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«Spéculer sur de tels détails à ce stade ne peut qu’induire en erreur. UniCredit a fait ses preuves» en matière «d’investissement dans son réseau et ses succursales, ainsi que dans la gestion de son personnel», a assuré un porte-parole de la banque.

Cette offre concerne toutes les actions ordinaires de BPM et vise à renforcer le positionnement d’Unicredit sur l’un de ses principaux marchés, l’Italie.

«Adopter des méthodes hostiles et sans coopération pour une prise de contrôle agressive d’une banque systémique comme Commerzbank est inapproprié», a fustigé Jörg Kukies, ministre social-démocrate entré en fonction la semaine dernière.

Deux mois après l’irruption inattendue d’UniCrédit au capital de Commerzbank, les deux établissements continuent de se jauger, sans dénouement en vue pour ce qui pourrait être l’une des fusions les plus ambitieuses en Europe depuis la crise financière de 2008.

Le groupe italien réalise cette opération en échange de 9,9% du capital social de sa propre filiale roumaine et en payant 255 millions d’euros en numéraire à Alpha Services & Holdings, la maison mère de la banque grecque.

L’accord conclu avec les syndicats prévoit que 600 salariés, dont le départ avait été envisagé, pourront bénéficier de cours de formation payés et 200 d’entre eux seront redéployés dans le réseau d’agences d’ici 2025.

«L’intégration de deux grandes banques est extrêmement difficile», a déclaré Bettina Orlopp, qui a pris la direction de Commerzbank au début du mois.

La présidente des «sages» allemands, un groupe de cinq experts particulièrement respectés, récuse les inquiétudes concernant l’emploi et l’activité de la deuxième banque allemande, en cas de rachat par sa rivale italienne.

Face à la prise de contrôle rampante dont il fait l’objet de la part de la banque italienne, le groupe allemand est sous pression pour offrir à ses investisseurs une perspective attrayante.

«Nous sommes convaincus que nous pourrons absorber les effets du cycle des taux d’intérêt et les effets de la compression accélérée des activités en Russie», indique le CEO.