Le pire contre-attaque

Igor de Maack, Vitalépargne

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Après le conflit en Ukraine et l’invasion de Gaza, une nouvelle salve de missiles et d’attaques aériennes a été déclenchée entre Israël, épaulé par des raids américains, et l’Iran.

Le point de discorde, toujours le même d’ailleurs, concerne le programme iranien d’enrichissement d’uranium destiné à fabriquer la bombe nucléaire. Cet énième conflit a rapidement fait monter le cours du baril (70$). La perspective d’une fermeture éventuelle du détroit d’Ormuz (où 20% du pétrole mondial circule) contribue toujours à faire craindre un véritable choc pétrolier.

Pour les économies européennes, cette flambée du pétrole constitue une bien mauvaise nouvelle pour la croissance du PIB dans un environnement de consommation déjà morose. La reprise européenne, déjà handicapée par le sujet non réglé des droits de douane avec les Etats-Unis devra désormais affronter une hausse des coûts de l’énergie. Quand une autre guerre, certes courte, s’installe, cela provoque aussi un attentisme et toujours plus de dépenses militaires à défaut d’autres utiles au bon fonctionnement des sociétés humaines. 

Il est aujourd’hui difficile d’éviter la volatilité des actions ou des obligations. Certes, les marchés actions ont réussi à bien supporter ces raids aériens et ces missiles des deux côtés des belligérants, même l’implication surprise américaine et surtout depuis l’annonce d’un cessez-le-feu. Cependant, l’espoir d’une croissance revigorée sur le plan mondial devient de plus en plus évanescent. L’été approche et l’esprit de l’investisseur européen et surtout français se tourne plus vers les vacances qui s’annoncent caniculaires (un autre fléau écologique et humain).

Ces mauvais signaux ne doivent pas faire oublier les opportunités. Ainsi, certains secteurs et entreprises comme l’énergie ou l’aéronautique continuent de profiter d’un bon momentum d’activité ; les récentes commandes d’Airbus au salon du Bourget représentent 250 appareils en commande ferme et 400 avec les options. Il n’est pas aisé de prendre une décision d’investissement ou d’arbitrage même si l’assouplissement des conditions monétaires assuré par les banques centrales accommodantes offre un cadre rassurant pour les investisseurs. Retenons à ce titre une maxime qui s’est toujours vérifiée de tout temps et sur tout type d’actifs: «l’investissement n’est ni un art, ni une science mais plutôt une discipline et une méthode. Ainsi, la question n’est pas de savoir si et quand investir mais plutôt où et comment».

La météo des marchés

 

La valeur du mois

KERING

Le luxe n’est plus un secteur privilégié ni chez les analystes ni chez les investisseurs. Mais parfois, l’arrivée d’un nouveau manager donne envie d’y croire. Ainsi, le recrutement lors du mercato estival, de Luca de Meo, ancien dirigeant de Renault vers la holding de la famille Pinault, a redonné espoir et fait remonter le cours de bourse de Kering.

Le mot de la fin

Au salon aéronautique du Bourget, la société Dassault a officialisé son nouveau projet d’avion spatial, le VORTEX (Véhicule Orbital Réutilisable de Transport et d’EXploration), pour des applications civiles et militaires. Avec la réorganisation de l’industrie satellitaire européenne autour d’Eutelsat, ce nouveau projet confirme la volonté de rattrapage du Vieux Continent dans l’odyssée de l’espace.

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