Cela constitue bien une réalité et malheureusement les conflits actuels meurtriers (Ukraine, Gaza, Cashmire) nous rappellent la fragilité d’un monde dont les dépenses militaires n’ont jamais été aussi élevées dans l’histoire de l’humanité. Pour l’économie et les marchés financiers, c’est bien la guerre tarifaire qui inquiète et procure la volatilité des bourses et des placements. A l’annonce d’un possible droit de douane de 50% sur l’Union européenne imposé par les Etats-Unis à compter du 01/06, le CAC 40 s’est rapidement affaissé pour se reprendre après; Ursula von der Leyen ayant pu passer un message d’apaisement.
Il est clair que l’Union européenne affiche un excédent de plus de 1% de son PIB vis-à-vis des Etats-Unis. Les griefs américains semblent plus généraux que cela sur la zone euro (sa monnaie), le système fiscal (TVA) ou bien les dépenses de défense assumées par les Etats-Unis au sein de l’Otan. La technique de négociation américaine s’avère brutale et parfois incompréhensible. Elle a cassé la dynamique de confiance, tout d’abord celle de la croissance, puis aussi celle de la consommation.
Le VIX (indice de volatilité des actions) est toujours à un niveau relativement élevé (19) reflétant ainsi les craintes des investisseurs. La situation sur les taux d’intérêt n’est pas non plus rassurante. Le MOVE (indice de volatilité des taux d’intérêt) se situe lui aussi à un niveau presque deux fois supérieur (90) à son niveau 2020-2022. Les taux longs américains (10 ans) ont recommencé à monter depuis un mois atteignant le niveau de 4,5%. En France et plus généralement en Europe, le consommateur évolue aussi dans un environnement «guerrier»: guerre contre le Covid, guerre en Ukraine, guerre tarifaire. Cette sémantique ne crée pas les conditions d’un rebond des dépenses des ménages malgré la masse considérable d’épargne accumulée par les Français et les excédents commerciaux abondants de la zone euro (principalement dus aux soldes primaires budgétaires positifs de l’Allemagne et de l’Italie).
On serait tenté de donner comme conseil d’utiliser les baisses erratiques des marchés liées au sujet «tarifaire» pour racheter à bon compte mais ces achats ne peuvent être que tactiques pour le moment. Les small & midcaps françaises affichent une meilleure performance que les grandes capitalisations boursières (CAC Mid & Small +8,5% et CAC 40 +5,5%). Avec un appétit, certes mesuré pour les actions européennes comme alternative aux actions américaines moins en vogue en ce moment, ces valeurs pourraient être une classe d’actifs à réinsérer dans les portefeuilles en raison d’une longue sous-performance boursière notamment par rapport aux valeurs technologiques américaines.
La météo des marchés
La valeur du mois
NVIDIA
Malgré de bons chiffres publiés au premier trimestre, le fabricant de puces américain a dû abaisser ses prévisions de chiffre d’affaires pour le T2 2025 (45 milliards vs 45,9 milliards prévus auparavant). Les restrictions sur la Chine (qui représente 12,5% de son chiffre d’affaires), lui coûteront près de 8 milliards de dollars sur ce deuxième trimestre.
Le mot de la fin
L’institut Marie Curie vient d’annoncer la découverte d’une molécule composite qui serait de nature à contrecarrer les métastases les plus réfractaires aux traitements standards. Il faut se rappeler qu’entre 1998 et 2023, le nombre de cancers en France a doublé, atteignant 433’000 cas et faisant de cette maladie une affection désormais chronique dans les sociétés modernes.