Pétrole: l’AIE révise légèrement à la hausse sa prévision de demande mondiale

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L’agence table désormais sur une croissance de la demande de 740’000 b/j en moyenne annuelle pour 2025 et de 760’000 b/j en 2026, contre respectivement 730’000 b/j et 690’000 b/j le mois dernier.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a relevé légèrement jeudi ses projections de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2025 et un peu plus nettement pour 2026, évoquant la détente dans la guerre commerciale menée par les Etats-Unis et la baisse des cours du brut, qui entraîne les prix des carburants.

Elle prévoit toutefois toujours un net ralentissement de cette croissance de la demande par rapport au premier trimestre 2025, passant de 990’000 barils par jour (b/j) «à 650’000 b/j pour le reste de l’année en raison des vents économiques contraires et de ventes record de véhicules électriques» qui freinent la consommation de pétrole.

L’agence table désormais sur une croissance de la demande de 740’000 b/j en moyenne annuelle pour 2025 et de 760’000 b/j en 2026, alors qu’elle tablait sur respectivement 730’000 b/j et 690’000 b/j de croissance le mois dernier. La demande totale de pétrole atteindrait ainsi 103,9 millions de b/j en 2025.

«Les trois premiers mois de l’année seront probablement de loin» le trimestre avec la hausse de la demande la plus forte, compte tenu d’un hiver très doux en 2024, qui constitue «une base de référence faible pour les combustibles de chauffage», a indiqué l’AIE.

Le mois dernier, l’AIE avait considérablement revu à la baisse ses projections de croissance de la demande, compte tenu des fortes tensions commerciales. Mais elle souligne jeudi que le «choc» des taxes douanières américaines semble «moins sévère» que ne laissaient présager les annonces américaines d’avril et table désormais sur une croissance du PIB mondial de 2,8%, tant en 2025 qu’en 2026, soit 0,3 point de plus que dans son rapport d’avril. «L’incertitude politique reste élevée, ce qui pèse sur le moral des consommateurs et des entreprises», ajoute-t-elle cependant.

«La baisse des prix du pétrole devrait stimuler la consommation», note également l’AIE, qui souligne que les prix de l’essence et du gasoil ont baissé dans la plupart des pays, atteignant des niveaux de prix qu’ils n’avaient plus connus depuis plusieurs années, un phénomène appelé à s’accentuer, selon le rapport.

Huit pays membres de l’Opep+ ont annoncé début mai une forte hausse de leur production de pétrole, accentuant la baisse des cours, avant que ces derniers ne retrouvent quelques couleurs ces derniers jours, notamment en raison d’une pause dans la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Mais jeudi, l’annonce du président américain Donald Trump d’un rapprochement avec l’Iran sur le nucléaire faisait de nouveau plonger les cours du brut.

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