La croissance économique a accéléré en Suisse au premier trimestre, dépassant les attentes des économistes, portée essentiellement par les secteurs des services et de l’industrie, selon les données provisoires publiées jeudi par le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco).

Entre janvier et fin mars, le produit intérieur brut (PIB), corrigé des variations saisonnières et des événements sportifs, a augmenté de 0,7% par rapport au trimestre précédent, après +0,5% au dernier partiel 2024, a détaillé le Seco dans un bref communiqué.

«Si le secteur ayant contribué le plus à la croissance est celui des services, l’industrie a elle aussi globalement progressé», ont indiqué les économistes fédéraux, évoquant une progression «supérieure à la moyenne».

Les experts interrogés par l’agence AWP tablaient sur une évolution du PIB de la Suisse entre +0,2% et +0,5% au premier trimestre 2025.

Les données des trois premiers mois de l’année ne permettent cependant pas de préjuger de la suite de la croissance, surtout que les annonces de droits de douane par Washington ont seulement commencé à avoir un impact négatif à partir du second trimestre, a souligné Alessandro Bee. Selon l’économiste de la banque UBS, «la politique commerciale américaine devrait faire ralentir la conjoncture aux Etats-Unis et (...) en Europe».

La Suisse ne devrait pas échapper à cette tendance morose et sa croissance se «situer nettement en dessous de la moyenne» cette année, selon l’expert de la banque aux trois clés. Ce dernier table sur une accélération du PIB de 1,0% sur cet exercice, ajusté des événements sportifs, et de 1,2% le suivant.

Raiffeisen prévoit pour sa part une croissance en hausse de 0,9% en 2025 et de 1,0% en 2026.

Les données détaillées doivent être dévoilées le 2 juin.