Dans un contexte marqué par l’incertitude, les marchés privés continuent d’offrir des opportunités intéressantes. Les vents contraires cycliques soutiennent les valorisations et les rendements, malgré un ralentissement de l’activité ces trois dernières années. Toutefois, la sélectivité et la diversification sont plus cruciales que jamais. Voici cinq éléments à retenir pour les investisseurs.
Des perspectives contrastées, mais favorables
Les politiques économiques américaines pourraient entraîner une inflation accrue à court et moyen terme, exerçant une pression sur les consommateurs et les entreprises aux Etats-Unis. En revanche, elles pourraient avoir un effet déflationniste ailleurs, notamment en Europe. La croissance mondiale reste modérée, et les politiques monétaires divergent selon les régions. Dans ce contexte, les marchés privés apparaissent attractifs, grâce à des valorisations ajustées et à leur capacité à amortir la volatilité des marchés cotés.
Les petites et moyennes entreprises bénéficient d’une moindre concurrence, de décotes persistantes et d’un recours plus modéré à l’endettement.
La diversification stratégique comme impératif
Certaines stratégies de marché privé présentent un profil risque/rendement supérieur. Les plus intéressantes combinent une dynamique favorable entre l’offre et le capital, des valorisations raisonnables et une exposition à des entreprises locales plus résilientes face aux tensions commerciales mondiales. Les primes de complexité, d’innovation ou d’inefficience de marché, ainsi qu’un effet de levier maîtrisé, renforcent leur attrait.
Capital-investissement: cap sur les PME
Dans le capital-investissement, les petites et moyennes entreprises (PME) offrent un terrain fertile. Elles bénéficient d’une moindre concurrence, de décotes persistantes et d’un recours plus modéré à l’endettement. Ces conditions créent un fort potentiel de création de valeur et une meilleure protection contre les baisses. Le capital-risque, quant à lui, se distingue par l’essor de la biotechnologie, de la fintech, des technologies climatiques et de rupture. Les investissements en phase précoce sont jugés plus résilients face aux incertitudes actuelles.
Dette privée: place aux stratégies spécialisées
Dans la dette privée, les stratégies ciblées — dette immobilière, dette d’infrastructure, prêts adossés à des actifs, titres liés à l’assurance — gagnent en importance. Elles offrent des rendements attractifs et une diversification accrue. La dette immobilière est stimulée par les besoins de refinancement, tandis que la dette d’infrastructure garantit des flux de trésorerie stables. Les titres liés à l’assurance, en particulier, se distinguent par leur décorrélation avec la conjoncture macroéconomique.
La prime privée est plus élevée et les opportunités varient considérablement
Actifs réels: moteurs de croissance structurelle
Les infrastructures liées à la transition énergétique demeurent attractives, même en période d’incertitude. Le secteur est corrélé à l’inflation et soutenu par des tendances de long terme, notamment en Europe et en Asie. Par ailleurs, les marchés immobiliers montrent des signes de reprise, avec une amélioration des volumes et des prix des transactions fin 2024. En 2025, les opportunités devraient se multiplier, bien que la reprise soit inégale. L’intérêt reste fort pour les segments résidentiels et opérationnels, soutenus par des dynamiques structurelles et une bonne résistance à l’inflation.