Goldman Sachs dépasse les attentes au premier trimestre

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La banque d’affaires américaine a affiché des «performances solides» dans le courtage de matières premières, de devises et d’obligations (Fixed Income).

La banque d’affaires américaine Goldman Sachs a dépassé les attentes au premier trimestre, faisant état lundi d’un record dans les activités de marchés et de financement ainsi que de «performances solides» dans le courtage de matières premières, devises et obligations (Fixed Income).

Pour le deuxième trimestre, «nous entrons (...) avec un environnement opérationnel radicalement différent par rapport au début de l’année», a toutefois prévenu David Solomon, patron de la banque, cité dans un communiqué.

Entre janvier et mars, l’établissement a dégagé un chiffre d’affaires de 15,06 milliards de dollars (+6% sur un an) et un bénéfice net de 4,58 milliards (+17%).

Le consensus des analystes de FactSet tablait respectivement sur 14,76 et 4,03 milliards.

Rapporté par action, le bénéfice net ressort à 14,12 dollars contre 11,58 dollars un an plus tôt et un consensus de 12,32 dollars.

Vers 15h55 GMT, l’action Goldman Sachs progressait de 1,08% à la Bourse de New York.

«Nos résultats solides ce trimestre illustrent le fait que pendant cette période de grandes incertitudes, nos clients se sont tournés vers Goldman Sachs pour réaliser leurs opérations et pour les conseiller», a commenté David Solomon.

Lors d’une audioconférence avec des analystes, il a souligné que les «perspectives d’une récession avaient augmenté», notant «des indications croissantes d’un ralentissement de l’activité économique dans le monde».

Cela concerne également, a-t-il ajouté, «des patrons de grandes entreprises et des investisseurs institutionnels inquiets de l’importante incertitude à court et à moyen termes qui met sous contrainte leur capacité à prendre des décisions marquantes».

Réformes

Pour autant, il a laissé entendre que des réformes dans certains domaines pourraient être bienvenues, sans autre détail.

Le président américain Donald Trump a annoncé la mise en place le 2 avril de surtaxes douanières au niveau mondial, avant d’en limiter l’ampleur pour 90 jours sauf pour la Chine dont les surtaxes cumulées atteignent 145%.

Face à des annonces tous azimuts, les marchés mondiaux ont été embarqués sur des montagnes russes et les craintes de récession ont enflé.

La banque, qui revendique la première place mondiale notamment concernant les fusions-acquisitions finalisées, a enregistré un chiffre d’affaires record dans sa branche Global Banking and Markets (fusions-acquisitions, entrées en Bourse, levées de capitaux).

En revanche, la gestion d’actifs et gestion de fortune a subi un repli de 3% de son chiffre d’affaires sur un an et de 22% par rapport au dernier trimestre de 2024.

Une situation qui s’explique, selon Goldman Sachs, par des gains nets inférieurs dans le private equity (investissements dans des entreprises qui ne sont pas cotées en Bourse) et par des pertes nettes supérieures dans les investissements publics.

Cela a été partiellement compensé par des commissions supérieures dans la banque privée et les prêts.

M. Solomon a signalé «davantage d’activité» de sa clientèle depuis le 2 avril, et même dès mars lorsque la perspective des droits de douane se concrétisait, alors que le rythme de croissance avait ralenti en janvier et en février.

«Nous ne constatons aucun déclin (...) Je ne m’attends pas à ce que cela change de manière importante», a-t-il relevé.

Au premier trimestre, les actifs sous gestion ont grossi de 36 milliards de dollars nets, pour atteindre un record de 3'173 milliards de dollars.

Au premier trimestre, le groupe a racheté pour 4,36 milliards de dollars de ses propres actions - un niveau record - et versé 976 millions de dollars de dividendes à ses actionnaires.

Son conseil d’administration a approuvé un nouveau programme de rachat d’actions d’un montant de 40 milliards.
 

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