Les cours du pétrole sont presque stables vendredi, le marché cherchant un nouvel équilibre après une semaine agitée par les droits de douane de la Maison Blanche et avant des pourparlers sur le nucléaire prévus entre Washington et Téhéran.
Vers 09h00 GMT (11h00 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, perdait à peine 0,13% à 63,25 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mai, reculait tout juste de 0,07% à 60,03 dollars.
«Les récentes actions de Trump ont créé une grande nervosité», estime Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
Entrée en vigueur, puis pause de la plupart des droits de douane dits «réciproques», mais escalade importante de la guerre commerciale avec la Chine: l’or noir a fait les montagnes russes cette semaine.
Le marché craint une baisse de la demande notable alors que la Chine et les Etats-Unis, qui s’appliquent désormais mutuellement d’énormes surtaxes à l’importation, sont les deux premiers consommateurs de brut au monde.
Par ailleurs, des discussions très attendues par le marché pétrolier doivent avoir lieu samedi entre Téhéran et Washington dans le sultanat d’Oman en vue de négocier un possible accord sur le nucléaire iranien.
Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, le pétrole iranien est particulièrement visé par une multiplication des sanctions dans le cadre d’une politique de «pression maximale», dont le but est de réduire drastiquement les exportations d’or noir du pays, qui figure parmi les dix premiers producteurs mondiaux.
«Les pourparlers sont compliqués par une profonde méfiance entre les deux parties», affirment les analystes de DNB.
Donald Trump a affirmé mercredi qu’une action militaire contre l’Iran était «tout à fait» possible et qu’il restait «très peu de temps» pour parvenir à un accord sur la question du nucléaire.
Ali Shamkhani, conseiller principal du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a averti jeudi que de telles menaces pourraient entraîner des mesures telles que l’expulsion d’Iran des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
«Nous donnons une véritable chance à la diplomatie, en toute bonne foi et avec une vigilance totale. L’Amérique devrait apprécier cette décision, qui a été prise en dépit de sa rhétorique hostile», a néanmoins déclaré vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, sur son compte X.