Deux repreneurs, dont un soutenu par l’Etat, se sont manifestés pour l’équipementier Le Coq Sportif en redressement judiciaire, a-t-on appris lundi auprès de la région Grand Est, qui a accepté d’annuler 50% de ses créances envers l’entreprise pour faciliter sa reprise.
Propriété de la société de participation vaudoise Airesis, le Coq Sportif a été placé en redressement judiciaire en novembre. Fondée à Romilly-sur-Seine (Aube), la marque compte environ 300 salariés en France.
«Deux repreneurs se sont manifestés. A ce stade, un seul des candidats semble en mesure de déposer un projet de plan de redressement», peut-on lire dans le rapport du président du Grand Est Franck Leroy (divers droite), qui a été voté vendredi.
«Ce projet bénéficie d’un soutien de l’Etat car il garantirait le maintien du site de Romilly-sur-Seine» et «offrirait un meilleur traitement aux créanciers, tant publics que privés», tandis que l’autre projet «prévoit la vente de licences à l’étranger», selon ce document.
L’administrateur judiciaire prévoit de consulter en avril les créanciers du Coq Sportif, dont la région Grand Est, sur un abandon partiel de leurs créances pour permettre la reprise, a encore précisé ce rapport.
Ce plan devra ensuite être validé par le tribunal de commerce de Paris.
Vendredi, la commission permanente du conseil régional s’est ainsi prononcée pour l’annulation de 50% de sa créance auprès du Coq Sportif, soit 1,2 million d’euros, et un apurement des 50% restants sur dix ans.
En 2021, la région avait accordé à l’équipementier un prêt à taux zéro de 2,65 millions d’euros sur 11 ans pour contribuer à la réorganisation de son usine historique de Romilly-sur-Seine, afin d’augmenter sa production en vue des JO-2024.
Le Coq Sportif est endetté envers des acteurs publics pour un montant compris entre 60 et 70 millions d’euros. L’entreprise a notamment bénéficié de plusieurs prêts de l’Etat français d’un montant total de 42 millions d’euros, a encore mentionné la région Grand Est.
Le Coq Sportif n’a pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP, et sa maison mère, Airesis, n’a pas souhaité faire de commentaire.