Stadler Rail en convalescence au sortir d’une année compliquée

AWP

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Le chiffre d’affaires du constructeur de matériel ferroviaire a fondu de 10% à 3,26 milliards de francs.

Le constructeur de matériel ferroviaire Stadler Rail confirme le lourd impact sur ses résultats des intempéries qui se sont abattues l’an dernier sur plusieurs sites de production propres ou de sous-traitants. La rentabilité a pris le chemin de la cave et les actionnaires sont appelés à se contenter d’un dividende nettement réduit en comparaison annuelle.

Le chiffre d’affaires a fondu de 10% à 3,26 milliards de francs. La marge opérationnelle (Ebit) a été élaguée de deux points de pourcentage à 3,1% et le résultat afférent amputé de près de moitié à 100,5 millions. La firme de Bussnang a au final vu son bénéfice net s’évaporer de 60% à 55,0 millions, égraine le rapport annuel publié mercredi.

La crue du Rhône qui a inondé fin juin le site du fournisseur Constellium a induit la perte de 850 tonnes de profilés en attente de livraison, sur les 1200 tonnes stockées en Valais. En septembre, c’est la rupture d’un barrage en Base Autriche qui avait provoqué la destruction d’un train flambant neuf destiné aux ÖBB. Si le site de Stadler à Valence avait été épargné en octobre par les inondations meurtrières qui avaient ravagé la région, la catastrophes avait sérieusement perturbé la production.

Ces évènements ont dans l’ensemble grevé le chiffre d’affaires à hauteur de 350 millions, que Stadler Rail escompte récupérer sur l’année en cours et la suivante.

Si les dégâts directs sont couverts, il est d’ores déjà prévu de plaider le cas de force majeure pour éviter d’avoir à s’acquitter de pénalités additionnelles pour des retards de livraison, a expliqué en conférence de bilan le directeur général (CEO) Markus Bernsteiner.

Dividende divisé

Le conseil d’administration soumettra aux actionnaires en assemblée générale le versement d’un dividende de 20 centimes par action, contre 90 centimes au titre de l’exercice 2023.

La performance affichée s’inscrit dans le bas, voire en-dessous pour le bénéfice net, des attentes formulées par les analystes du consensus AWP. Les expertes n’anticipaient de surcroît guère un dividende inférieur à 40 centimes.

Les déboires rencontrés l’an dernier n’ont pas trop entamé la dynamique du côté de la demande. Si les entrées de commandes ont ralenti de 6% sur un an pour représenter encore 6,37 milliards, les réserves de travail ont enflé d’un cinquième à 29,18 milliards de francs.

La direction laisse augurer un redressement dès l’année en cours, tablant sur un chiffre d’affaires en hausse et un retour de la marge Ebit dans un couloir de 4 à 5%. Le recettes doivent dépasser les cinq milliards de francs dès 2026 et la marge opérationnelle s’établir à plus ou moins longue échéance entre 6 et 8%.

L’impact des catastrophes naturelles s’est avéré un peu plus handicapant qu’escompté en matière de recettes comme de rentabilité, considèrent les analystes. Les entrées de commandes et le flux de trésorerie surprennent toutefois agréablement Michael Foeth, chez Vontobel. L’expert de la banque de gestion zurichoise attend toujours confirmation de la capacité du groupe thurgovien à transformer en liquidités des carnets de commandes confortablement garnis.

A 13h00, la nominative Stadler Rail reculait de 3,2% à 22,75 francs, dans un SPI en retrait de 0,43%.

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