Le moral des investisseurs allemands a enregistré en mars sa plus forte hausse en plus de deux ans, porté par les propositions du futur chancelier Friedrich Merz visant à stimuler les dépenses de défense et d’infrastructure.

Cet indicateur du climat des affaires a presque doublé en un mois, passant de 25,6 points à 51,6 points, selon l’enquête de l’institut de recherche économique ZEW.

Il s’agit de la plus forte hausse depuis janvier 2023, et d’un résultat supérieur aux attentes du consensus d’analystes sondés par la plateforme financière Factset, qui tablait sur 45 points.

Selon le président du ZEW, Achim Wambach, cette «humeur nettement plus optimiste» est probablement due au plan d’investissement géant proposé par le futur gouvernement allemand, ainsi qu’à la baisse supplémentaire des taux d’intérêt de la zone euro au début du mois, la sixième depuis juin de l’année dernière.

La hausse de mars fait également suite à une forte augmentation en février stimulée par la perspective d’un changement de gouvernement en Allemagne et d’un nouvel élan économique.

Les plans de Friedrich Merz, qui sont soumis au vote du Parlement mardi, prévoient d’assouplir les limites strictes d’endettement pour les dépenses de défense et de créer un fonds de 500 milliards d’euros pour les investissements dans les infrastructures.

Le bloc CDU/CSU du leader conservateur est arrivé en tête des élections le mois dernier et est en pourparlers pour former une coalition avec le SPD de centre-gauche.

L’évaluation de la situation économique actuelle de l’Allemagne reste cependant à un niveau très bas, pour les 154 analystes interrogés par le ZEW, avec une valeur de -87,6 points, soit une hausse minime de de 0,9 point par rapport au mois précédent.

La première économie européenne est en récession depuis deux ans, plombée par des exportations au ralenti, la crise de compétitivité du secteur industriel et une concurrence chinoise accrue.