USA: les experts des grandes banques voient un risque accru de récession

AWP/AFP

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«Plus les droits de douane restent en place longtemps, plus le risque de récession augmente», préviennent les économistes de l’association bancaire ABA, en tablant sur un ralentissement de la croissance en 2025 et 2026.

Les économistes des grandes banques américaines ont estimé vendredi que la croissance des Etats-Unis allait ralentir en 2025 et 2026, et prévenu que plus les surtaxes sur les importations perdurent, «plus le risque de récession augmente».

Le comité consultatif économique de l’association bancaire ABA, constitué de 16 économistes des plus grandes banques américaines, «anticipe une croissance économique de 2,1% en 2025 comme en 2026, avec des risques croissants de moindre performance pour 2025», a-t-il indiqué dans un communiqué.

Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis avait augmenté de 2,8% l’an dernier, un rythme élevé.

En quelques semaines depuis son arrivée à la Maison-Blanche, le président américain Donald Trump a relevé par à-coups les taxes sur les importations, reculé sur certaines catégories et origines... De quoi rendre nerveux les marchés financiers et les entreprises qui ne savent plus sur quel pied danser.

Selon le consensus du comité d’économistes de l’American Bankers Association (ABA), la croissance des Etats-Unis restera positive, avec un faible risque de récession, mais cette prévision se fonde «sur un scénario dans lequel les nouveaux droits de douane ne vont pas rester en vigueur toute l’année 2025», précise son président, Luke Tilley, cité dans le communiqué.

«Plus les droits de douane restent en place longtemps, plus le risque de récession augmente», ajoute-t-il.

Le comité d’économistes de l’ABA considère aussi que la banque centrale américaine (Fed) «devra probablement relever d’importants défis pour ramener l’inflation à sa cible de 2%».

Ses membres estiment que les consommateurs pourraient avoir plus de mal à supporter les hausses de prix liées aux nouveaux droits de douane, dans la mesure où ils n’ont «plus autant d’épargne» que lors du pic d’inflation postpandémie de Covid-19, a souligné Luke Tilley lors d’une conférence de presse.

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