Cicor a vu ses ventes bondir l’an dernier, soutenues principalement par les acquisitions. Le groupe industriel, qui ambitionne de dépasser le milliard de francs de recettes à moyen terme, a en outre confirmé vouloir racheter certaines activités d’Eolane France.
En glissement annuel, le chiffre d’affaires a bondi de 23,3% à 480,8 millions de francs, annonce l’entreprise saint-galloise jeudi dans un communiqué. Les acquisitions ont contribué à hauteur de 26,1% à la croissance des ventes, tandis que l’effet négatif du franc est de -1,1%.
En termes organiques, en revanche, le groupe affiche un repli de 1,6%, lesté par un recul de 14% observé sur le marché européen des services de fabrication électronique (EMS). Les faibles entrées de commandes dans la première moitié de l’année ont été compensées par un net redressement au deuxième semestre, pour finalement dépasser de 10,2% celles de 2023, à 440,4 millions, toujours grâce aux acquisitions.
Quant à la rentabilité, l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) s’est accéléré de 29,3% à 58,4 millions, pour une marge afférent de 12,1%, contre 11,6% précédemment. Le bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit) a lui aussi enflé de plus d’un tiers passant à 38,1 millions et la marge correspondante s’est inscrite à 7,9%, contre 7,4% en 2023.
Bénéfice net démultiplié
En fin de compte, le bénéfice net a lui aussi augmenté «de manière disproportionnée» écrit la société, pour atteindre 27,3 millions, soit une hausse de 131,7% sur un an, principalement en raison d’effets de change favorables et d’une normalisation du taux d’imposition.
Ces chiffres sont supérieurs aux attentes du consensus. Les analystes sondés par AWP tablaient sur des recettes de 479,9 millions, un Ebit de 35,4 millions pour une marge afférente de 7,4% et un bénéfice net de 22,5 millions.
Avant acquisitions, le flux de trésorerie disponible atteignait 61,1 millions, contre 26,3 millions en 2023. En tenant compte des rachats réalisés en 2024, demeure positif. Cicor a acquis trois entreprises l’an passé, TT Electronics, STS Defence et Evolution Medtech et a annoncé la finalisation du rachat de Profectus.
Dans un communiqué séparé, le groupe annonce jeudi avoir lancé une offre publique de rachat sur une partie d’Eolane France. «Des discussions sont en cours avec le groupe et les autorités compétentes concernant une éventuellement reprise de certaines activités». Cicor avait déjà confirmé fin janvier la tenue de ces discussions.
Offre de rachat sur Eolane
Dans son offre, le groupe saint-gallois propose de reprendre cinq sites de fabrication en France et deux sites au Maroc. Si la transaction aboutissait, cela permettrait d’augmenter le chiffre d’affaires de Cicor d’environ 125 millions de francs, indique-t-il, précisant que les détails seront communiqués «en temps utile».
Cicor ambitionne ainsi de se positionner comme le principal développeur et fabricant paneuropéen d’électronique dans les domaines des dispositifs médicaux, de l’aérospatiale et de la défense, ainsi que des applications industrielles. D’ici à 2028, le groupe vise le milliard de chiffre d’affaires, avec une croissance organique annuelle des ventes de 7 à 10% et une rentabilité de 7 à 10% pour l’Ebit et de 10 à 13% pour l’Ebitda.
Pour l’exercice en cours, le groupe compte sur un retour à la croissance organique et un Ebitda situé entre 60 et 70 millions.