Le taux de chômage est resté inchangé en Allemagne en février, après une légère hausse en janvier, le nombre de personnes sans emploi approchant les 3 millions dans une économie déprimée, selon une estimation officielle publiée vendredi.
Il s’établit à 6,2%, selon des données corrigées des variations saisonnières (CVS) publiées par l’Agence fédérale pour l’emploi.
Le nombre de personnes sans emploi a augmenté de 5000, toujours en données CVS, ce qui est trois fois moins qu’attendu par les analystes sondés par Factset.
Néanmoins, «la faiblesse conjoncturelle reste visible sur le marché du travail en février», a commenté Daniel Terzenbach, membre du directoire de l’Agence fédérale pour l’emploi, dans le communiqué.
En données brutes, moins représentatives d’une tendance de fond mais qui servent de référence dans le débat public, le nombre de chômeurs a «légèrement diminué par rapport à janvier», de près de 3000, ajoute cette source.
Sur un an, leur nombre a augmenté de 175’000, titillant la barre des 3 millions de personnes.
«Le nouveau gouvernement doit agir rapidement pour un marché de l’emploi stable et résilient», a réagi le patron des patrons allemands, Rainer Dulger.
L’urgence passe par «réduire la bureaucratie, limiter les cotisations sociales et mettre en place une politique qui favorise l’emploi», ajoute-t-il, au diapason de nombreuses organisations économiques du pays.
Les conservateurs du bloc CDU/CSU, vainqueurs des élections dimanche en Allemagne, et les sociaux-démocrates du SPD entament vendredi les discussions exploratoires en vue de la formation d’une éventuelle coalition.
Les annonces de plans sociaux se sont dernièrement multipliées, chez Volkswagen et les équipementiers Bosch et ZF dans l’automobile, mais aussi dans la chimie (BASF) et l’acier (Thyssenkrupp).
Alors que le gouvernement allemand sortant prévoyait à l’automne 0,3% de croissance pour 2025, une troisième année consécutive sans croissance «n’est pas à exclure», a averti de son côté le président de la Banque fédérale d’Allemagne, Joachim Nagel, à l’instar de la banque publique KfW, qui entrevoit un recul du PIB de 0,2% cette année.