L’inflation en Allemagne est bien repartie à la baisse en janvier après trois mois de hausse, selon des chiffres définitifs publiés jeudi, un bon signal pour le cycle de baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE).
La hausse des prix à la consommation a reculé en janvier à 2,3% sur un an, contre 2,6% en décembre, a indiqué l’institut de statistique Destatis, confirmant des chiffres provisoires.
Après avoir atteint 1,6% sur un an en septembre, la remontée progressive de l’inflation inquiétait de plus en plus la première économie européenne, déjà aux prises avec une crise industrielle sans précédent et deux années de récession.
L’inflation sous-jacente, qui exclut les biens de consommation et l’énergie, est aussi retombée à 2,9% sur un an, soit 0,3 point de moins qu’en décembre.
En janvier, les prix des denrées alimentaires ont grappillé 0,8% sur un an, un net ralentissement par rapport à l’augmentation de 2,0% en décembre.
Le recul des prix de l’énergie de janvier de 1,6% en glissement annuel, comme en décembre, «a continué de freiner l’inflation», ajoute le communiqué.
Les consommateurs ont ainsi pu se chauffer moins cher au fioul (-1,2%), à l’électricité (-3,6%) ou au bois de chauffage (-8,7%).
Prudence en revanche sur les prix des services, en hausse annuelle de 4,0%, restant nettement au-dessus de l’inflation globale.
Les prix ont surtout augmenté dans les services sociaux (+10,1 %), les assurances (+9,9 %) et les services hospitaliers (+8,0 %).
De décembre à janvier, l’inflation mensuelle a reculé de 0,2%, certaines dépenses saisonnières comme les billets d’avions ou les forfaits de voyage coûtant moins cher.
En revanche, l’augmentation du prix du «Deutschlandticket» (abonnement aux trains régionaux) de 49 à 58 euros à eu un effet inflationniste sur le prix des transports publics locaux.
Servant de référence à la BCE, la hausse de l’indice harmonisé des prix reste stable à 2,8%.
Confiante dans le processus de désinflation dans la zone euro, la BCE a baissé en janvier ses taux d’intérêt pour la quatrième fois d’affilée, et n’exclut pas de poursuivre ainsi face à la faible croissance et aux risques de guerre commerciale avec Donald Trump.