Notre prévision de croissance pour 2025 prévoit une dynamique conjoncturelle inférieure au potentiel de l’économie suisse. Les industries MEM continuent de pâtir de la faible demande des débouchés que sont l’Allemagne et la Chine. A contrario, l’économie intérieure connaît une belle évolution. Le solde migratoire de la population résidante permanente reste, extrapolé sur une année, supérieur à 90’000 personnes. De plus, selon le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), le moral des ménages s’est nettement amélioré. D’après cette enquête, ils jugent la période encore plus favorable pour procéder à des achats importants. Il semble que la politique monétaire expansionniste de la BNS en 2025 va continuer de stimuler l’économie domestique. La forte hausse du taux de croissance du PIB à 2,0% en 2026 s’explique par les recettes des licences perçues par les associations sportives domiciliées en Suisse que sont l’UEFA et le CIO. Ajusté des événements sportifs, le PIB va augmenter – d’après nos calculs – de 1,5% en 2025 et de 1,6% en 2026.
Notre prévision pour 2025 est inférieure à celle du consensus. Toutefois, les risques de prévision à court terme augmentent légèrement, en raison des fluctuations sur les marchés des changes et des matières premières. Les raisons à cela sont notamment le regain d’appréciation du franc suisse face à l’euro, absent dans un premier temps, et la hausse des prix de l’énergie. Par ailleurs, nos prévisions pour 2025 reposent sur la baisse des prix de l’électricité pour les ménages et la pression structurelle des prix dans le commerce de détail. Au second semestre, la baisse des loyers existants intégrera en outre l’indice suisse des prix à la consommation.
Actions
Suisse
- Nestlé, Roche et Novartis ont plutôt bien démarré l’année et porté la forte surperformance du marché suisse des actions.
- Il se situe dans la partie supérieure de la plage neutre.
Zone euro
- Pour une fois, le marché de l’UEM a surperformé ses homologues mondiaux.
- Les résultats trimestriels répondent aux attentes, les droits de douane ne sont pas encore concrets.
- La valorisation du marché européen reste neutre et il lui manque un coup de fouet pour dépasser celle de l’américain (en termes absolus et relatifs).
Malgré DeepSeek, 2025 commence bien
Etats-Unis
- Les rendements de ce marché sont souvent positifs en janvier, et 2025 ne fait pas exception.
- Forte correction, partiellement comblée, de la technologie (-17% pour Nvidia, soit 600 milliards de dollars de de capitalisation), de l’énergie et des services aux collectivités après l’arrivée de DeepSeek. Parmi les bonnes nouvelles, de premiers résultats trimestriels solides et l’absence d’application immédiate de taxes douanières.
- Le marché américain est cher, avec des valorisations bien supérieures à celles de tous les autres.
Marchés émergents
- Dans la lignée de fin 2024, début 2025 est marqué par la sous-performance. Piètre performance du marché indien notamment, en baisse de 4% jusqu’ici.
- La décote des actions des marchés émergents est importante, mais pour l’heure, rien ne laisse présager une valorisation relative plus élevée.
Royaume-Uni
- Comme les autres marchés européens, le britannique a très bien entamé 2025.
- Ce marché profite toujours d’une faible valorisation.