Le dollar monte, le yen et l’or soutenus par le risque géopolitique

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Vers 16h15, la devise américaine grimpe de 0,24% contre l’euro, à 1,0573 dollar, et avance de 0,31% par rapport à la livre, à 1,2639 dollar.

Le dollar progresse mardi, porté par les perspectives de politiques inflationnistes de Donald Trump, tandis que d’autres valeurs refuge comme l’or et le yen profitent des craintes du marché sur le plan géopolitique.

Vers 15H15 GMT (16H15 à Paris), la devise américaine grimpe de 0,24% contre l’euro, à 1,0573 dollar, et avance de 0,31% par rapport à la livre, à 1,2639 dollar.

Après un petit repli la veille, le billet vert reprend de l’allant mardi, alors que la probabilité d’une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed) lors de sa prochaine réunion des 17 et 18 décembre s’atténue, souligne Patrick Munnelly, de Tickmill.

«Les marchés considèrent les dépenses budgétaires prévues» par le président élu Donald Trump, à savoir «les droits de douane plus élevés et le durcissement de l’immigration, comme inflationnistes», relève l’analyste, et «pourraient ainsi entraver les baisses de taux de la Fed».

En zone euro, l’inflation s’est affichée mardi à 2% sur un an en octobre, un taux conforme aux attentes, ce qui n’a pas entravé la baisse de l’euro.

Mardi, l’or gagne 0,54% à 2626,20 dollars l’once, et le yen se renforce également (+0,36%).

Ces valeurs refuge surfent notamment sur la vague d’anxiété géopolitique engendrée par le président russe Vladimir Poutine qui a signé mardi le décret élargissant les possibilités de recours à l’arme nucléaire, après que les Etats-Unis ont autorisé Kiev à frapper le sol russe avec ses missiles à longue portée.

Reconnaissant une «grave escalade», Kathleen Brooks, de XTB, interrogée par l’AFP, estime toutefois que si cette menace n’est pas mise à exécution, elle «pourrait être de courte durée» et que «l’appétit pour le risque pourrait revenir sur les marchés».

La Banque d’Angleterre (BoE) doit conserver une approche graduelle dans ses baisses de taux, afin de jauger de l’impact du budget du nouveau gouvernement travailliste, a par ailleurs affirmé mardi son gouverneur, Andrew Bailey.

Dans son dernier rapport de novembre, la BoE avait estimé que ce budget présenté fin octobre gonflerait l’inflation au Royaume-Uni d’un peu moins d’un demi-point de pourcentage au pic de son effet en 2026, comparé aux prévisions d’août.

Mais interrogé aux côtés d’autres membres de la BoE par la Commission parlementaire au Trésor, M. Bailey a avancé que les mesures annoncées fin octobre pourraient également tirer l’inflation «à la baisse», en cas d’»affaiblissement considérable du marché du travail, avec une pression baissière sur les salaires».

L’augmentation des cotisations patronales pour les employeurs est selon lui susceptible d’entraîner des suppressions d’emplois.

Selon Jane Foley, analyste chez Rabobank, qui répondait à l’AFP, les entreprises pourraient réduire leurs effectifs ou accorder moins d’augmentations de salaires, mais dans un second temps, après seulement avoir répercuté sur les prix cette hausse de leurs contributions à l’assurance nationale.

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