La Bourse de New York a terminé en hausse vendredi, avec de nouveaux records pour le Dow Jones et le S&P 500, toujours emmenée par des résultats de sociétés encourageants et des indicateurs positifs de l’économie américaine.
Le Dow Jones (+0,09%) et l’indice élargi S&P 500 (+0,40%) ont enregistré un nouveau record en clôture, tandis que l’indice Nasdaq a grignoté 0,63%.
«Les publications d’entreprises expliquent une bonne partie de ce qu’il s’est passé aujourd’hui», a commenté Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.
En tête de cette nouvelle salve, Netflix (+11,09%), qui a, encore une fois, dépassé les attentes des analystes et table sur une poursuite de sa croissance malgré la densification de la concurrence.
«Netflix a gagné la guerre mondiale du streaming», a estimé Jeffrey Wlodarczak, de Pivotal Research Group, dans une note. En un an, le titre a bondi de 90%.
La plateforme de vidéo à la demande a été accompagnée par American Express (-3,15%) et SLB (anciennement Schlumberger), dont les résultats ont aussi surpassé les projections du marché (-4,71%).
Le premier a néanmoins dû faire face à des prises de bénéfice après être monté jeudi à son plus haut historique.
Le second a pâti de commentaires prudents sur le ralentissement des investissements dans le secteur pétrolier, rendu craintif par la déprime des cours.
Le groupe de produits ménagers et d’hygiène Procter & Gamble a, lui aussi, dépassé le consensus en termes de bénéfice, mais raté la marche sur le chiffre d’affaires, du fait d’un coup de froid en Chine. Il a terminé à l’équilibre.
«Les bénéfices des entreprises continuent de surprendre à la hausse», a insisté Angelo Kourkafas.
Si la tonalité générale était positive, c’est surtout le secteur technologique qui a témoigné de la vigueur, grâce à Netflix, mais aussi Apple (+1,23%).
Les ventes d’iPhone 16, le dernier modèle du fabricant, en Chine ont été supérieures de 20% à celles de son prédécesseur durant les trois premières semaines de commercialisation.
Pour Angelo Kourkafas, la place new-yorkaise a aussi été aidé par le chiffre de croissance en Chine, qui est ressorti à 4,6% sur un an au troisième trimestre, «ce qui était meilleur qu’on ne l’avait craint».
Dernier facteur favorable aux actions, la détente des taux obligataires. Le rendement des emprunts d’Etat américains à 2 ans s’établissait à 3,95%, contre 3,97% la veille en clôture.
Sur le plan macroéconomique, les investisseurs ont toujours en tête l’image d’une «économie solide», selon Angelo Kourkafas, qui cite le baromètre GDPNow de l’antenne d’Atlanta de la banque centrale américaine (Fed), qui évalue la croissance à 3,4% au troisième trimestre, en rythme annualisé.
Si ce chiffre se confirmait, il serait supérieur à celui du deuxième trimestre (+3,0%).
Seule ombre au tableau, selon Angelo Kourkafas, le scrutin présidentiel américain du 5 novembre, qui véhicule de l’incertitude et pourrait finir par crisper le marché.
Le réseau de pharmacies CVS Health a chuté de 5,23% suite à l’annonce de la démission de la PDG du groupe. CVS a par ailleurs déclaré que ses résultats seraient inférieurs aux attentes des investisseurs.
Toujours recherchée après la vague de contrats passés par des géants technologiques avec des acteurs de l’énergie nucléaire, la start-up Oklo, présidée par le patron d’OpenAI, Sam Altman, a encore pris 15,89%.