Les Bourses asiatiques hésitantes, les yeux sur la présidentielle US et la BoJ

AWP

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Le Nikkei a perdu 1,16%, à 39.599,00 points, clôturant sous la barre symbolique des 40.000 points pour la première fois en trois semaines. L’indice élargi Topix a lâché également 1,16%, à 2.827,53 points.

Les Bourses asiatiques évoluent en ordre dispersé lundi, après les pertes de Wall Street vendredi, tandis que les investisseurs attendent une décision monétaire de la Banque du Japon (BoJ) et évaluent l’impact du retrait de Joe Biden de la campagne présidentielle américaine.

L’indice vedette Nikkei de Tokyo a perdu 1,16%, à 39.599,00 points, clôturant sous la barre symbolique des 40.000 points pour la première fois en trois semaines.

L’indice élargi Topix a lâché également 1,16%, à 2.827,53 points.

«Les actions japonaises devraient manquer de direction cette semaine en raison des spéculations sur la réunion de la Banque du Japon les 30 et 31 juillet», a commenté Yuta Okamoto, analyste du Tokai Tokyo Intelligence Lab.

L’inflation dans l’archipel en juin, publiée vendredi, est ressortie en légère accélération par rapport à mai, bien qu’en dessous des prévisions du marché, relançant les interrogations sur une hausse de taux de la BoJ dès la semaine prochaine.

Les chiffres ont néanmoins «montré que les pressions inflationnistes se renforcent à la fois du côté de l’offre et de la demande. Nous pensons qu’une nouvelle accélération du prix des services devrait donner plus de confiance» à la BoJ pour sa normalisation, a estimé l’économiste Min Joo Kang dans une note d’ING.

A Hong Kong, l’indice Hang Seng gagnait 0,9% vers 06H10 GMT.

De son côté, l’indice composite de Shanghai reculait de 0,9% et celui de Shenzhen cédait 0,4%.

La banque centrale chinoise a réduit lundi deux taux d’intérêt de référence, dans l’espoir de stimuler la croissance du pays, après une série d’indicateurs économiques décevants.

Ces taux, très suivis par les marchés, sont désormais à leur plus bas niveau historique.

Cette mesure, qui est censée encourager les banques commerciales chinoises à accorder davantage de crédits et à des taux plus avantageux, doit permettre par ricochet de soutenir l’activité économique de la Chine.

La politique américaine au premier plan

Les marchés suivaient par ailleurs de près la course à l’élection présidentielle américaine au lendemain de l’annonce du retrait de M. Biden qui précipite les Etats-Unis dans l’incertitude.

Le président démocrate sortant de 81 ans, fragilisé par les doutes sur son acuité mentale et sous les pressions de son camp depuis des semaines alors que son rival républicain Donald Trump semble avoir le vent en poupe, a annoncé dimanche qu’il renonçait à briguer un second mandat.

Sa vice-présidente Kamala Harris s’est immédiatement dite prête à le remplacer pour «battre Trump». Elle a reçu le soutien de l’ancien président Bill Clinton et de son épouse, l’ancienne secrétaire d’Etat Hillary Clinton, mais l’ex-président Barack Obama a prévenu que les démocrates allaient «naviguer en terrain inconnu dans les jours à venir».

Le retrait de M. Biden devrait induire de la volatilité sur les marchés «en raison de l’incertitude accrue qui a été injectée dans l’élection, la course à la Maison-Blanche étant probablement beaucoup plus ouverte qu’elle ne l’était il y a un jour ou deux», a souligné Michael Brown, stratégiste chez Pepperstone.

«Cela signifie que le récit politique sera au premier plan en tant que moteur du marché, et que le risque (sur les actions) restera probablement difficile à évaluer», a-t-il ajouté.

Les investisseurs avaient également les yeux braqués sur les annonces des grands groupes nippons à l’orée de la saison des résultats. «La confirmation des bons résultats devrait apporter un soutien aux actions», a noté M. Okamoto.

Les valeurs nippones liées aux semi-conducteurs ont reculé lundi dans la foulée de la baisse de la tech américaine en fin de semaine dernière, Tokyo Electron perdant 2,56%, Advantest 3,53% et Screen Holdings 2,57%.

Le yen remontait nettement face au dollar, à 156,68 yens pour un dollar vers 06H20 GMT, contre 157,48 yens vendredi à 21H00 GMT.

L’euro reculait à 170,45 yens contre 171,38 yens en fin de semaine dernière, et valait 1,0882 dollar, comme vendredi.

Les cours du pétrole étaient dans le vert. Le baril de WTI américain progressait de 0,6% à 80,61 dollars et celui de Brent de la mer du Nord gagnait 0,52% à 83,06 dollars, vers 06H00 GMT.

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