Le laboratoire genevois en stage clinique Addex Therapeutics assure jeudi être financé «au-delà de 2026». Au premier trimestre, la perte du spécialiste des modulateurs allostériques est passée à 3,1 millions de francs, à comparer au débours de 2,4 millions subie lors des trois premiers mois de 2023, indique un communiqué.
Addex affirme que le choix des candidats destinés au programme préclinique sera arrêté au deuxième trimestre. Il y a un mois, le groupe a dévoilé la création de la coentreprise Neurosterix, axée sur le développement de modulateurs allostériques, sur laquelle le laboratoire va s’appuyer pour le développement de produits, notamment contre la schizophrénie. Cette entité est le fruit d’une collaboration avec la société d’investissement Perceptive Advisors.
A fin mars, la société pharmaceutique basée à Plan-les-Ouates revendiquait des liquidités et équivalents de 1,6 million de francs, bien moins que les 5,6 millions au premier partiel de l’année dernière. Les 5 millions reçus par le biais de la transaction Neurosterix - dans laquelle Addex détient une part de 20% - seront comptabilisés au deuxième trimestre.
Au cours des trois premiers mois de 2024, les recettes ont fondu de plus de moitié à 235’000 francs. Les dépenses de recherche et développement ont été allégées de 3,9% à 245’000 francs, alors que les frais généraux ont bondi de 28% à 778’000 francs. La perte opérationnelle s’est inscrite à 788’000 francs, contre 368’000 francs précédemment.
La vente de la plateforme de développement à Neurosterix a nécessité un peu de gymnastique financière, passant par l’identification des activités poursuivies et celles qui ont été transférées. Ainsi la perte nette des activités poursuivies s’est creusée à 735’000 francs, à comparer au débours de 370’000 francs au 1er trimestre 2023. Les activités discontinuées ont causé une perte nette de 2,4 millions (2,0 millions précédemment).
Fin avril, Addex a reconnu l’échec d’une étude clinique de phase II sur son traitement ADX71149, développé conjointement avec la filiale Janssen du mastodonte américain Johnson and Johnson dans l’indication contre l’épilepsie. Le jour de l’annonce, le titre du laboratoire plan-les-ouatien a chuté de 45% à 6 centimes. L’action a clôturé mercredi à 6,66 centimes.