Les bourses mondiales évoluent en ordre dispersé vendredi, à l’issue d’une semaine dense au cours de laquelle les doutes quant à la trajectoire possible des taux directeurs de la banque centrale américaine (Fed) se sont imposés.
Wall Street a ouvert en hausse. Vers 15H50 GMT, le Dow Jones était en petite progression (+0,19%), le Nasdaq, à forte coloration technologique, avançait de 1,02% et le S&P 500 prenait 0,65%. Les marchés américains se préparent à une pause de trois jours, en raison du Memorial Day lundi, dédié aux anciens combattants.
En Europe, la tendance était moins bonne, sans toutefois afficher de direction claire. La Bourse de Paris a fini en baisse de 0,09% et Londres a cédé 0,22%. Francfort a grappillé 0,01% et Milan 0,07%. Sur l’ensemble de la semaine, le bilan est négatif, avec un repli de 2,5% pour Milan notamment. A Zurich, le SMI a cédé 0,29%.
«Cette semaine, les marchés financiers ont été influencés par les minutes de la Réserve fédérale (Fed), les indices PMI et les résultats de Nvidia, qui indiquent tous une forte activité économique qui suscite un scepticisme croissant à des baisses de taux d’intérêt» de la Fed, a commenté Florian Ielpo, responsable de recherche macroéconomique chez Lombard Odier IM.
Publié jeudi, l’indice PMI composite (tous secteurs confondus) de S&P Global mesurant l’activité économique aux États-Unis est ressorti en mai à son plus haut niveau depuis 25 mois.
Avec une activité économique encore résiliente malgré l’environnement inflationniste, ces données renforcent l’hypothèse d’une poursuite de la politique monétaire agressive de la Fed.
Pour ramener l’inflation à 2%, la Fed a relevé ses taux entre mars 2022 et juillet 2023, les faisant grimper jusqu’à la fourchette de 5,25-5,50%, leur plus haut niveau depuis 20 ans, et les a laissés à ce niveau.
Les investisseurs ont coché plusieurs fois des réunions de la Fed à leur agenda dans l’espoir d’y voir une première baisse de taux, en mars, juin puis septembre, mais sont contraints de reporter sans cesse leur espoir.
«Si, les taux restent plus élevés plus longtemps, ça va avoir un impact sur la croissance», rappelle Valentine Ainouz, stratégiste responsable des taux de l’Amundi Investment Institute.
Vendredi prochain, l’indice d’inflation PCE pour avril, mesure de la hausse des prix privilégiée par la banque centrale américaine, sera publié aux Etats-Unis.
Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d’Etat américains et européens à long terme se tendaient légèrement par rapport à la veille vers 13H50 GMT, après une remontée en séance jeudi après la publication des PMI aux Etats-Unis.
TotalEnergies ne quitte pas la France
Le PDG de TotalEnergies (+0,44%), Patrick Pouyanné, a répété vendredi solennellement devant les actionnaires du groupe qu’il n’était «pas question (...) de quitter la France», quelques semaines après avoir évoqué une éventuelle délocalisation de la cotation principale du groupe de Paris à la Bourse de New York.
Il a affirmé que l’«idée est simplement de pouvoir proposer aux investisseurs américains les mêmes actions ordinaires TotalEnergies que celles que nous proposons à nos actionnaires européens».
Patrick Pouyanné a été reconduit à 75,73% par l’assemblée générale des actionnaires et la stratégie climat du groupe a été approuvée à 79,72%.
Hausse du pétrole et de l’euro
Les cours du pétrole allaient de l’avant vers 15H50 GMT, après une première partie de séance en terrain négatif. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet prenait 0,66%, à 82,02 dollars, et celui de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance gagnait 0,72%, à 77,59 dollars.
L’euro était en hausse de 0,33% par rapport au billet vert, à 1,0851 dollar pour un euro.
Le bitcoin gagnait 0,7% à 68.227 dollars.