Le référendum contre la réforme du 2e pilier a abouti

AWP

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Après deux mois, il avait déjà recueilli 120’000 signatures et un «nombre impressionnant» de paraphes sera remis mardi prochain à la Chancellerie fédérale. Les syndicats et la gauche avaient jusqu’au 6 juillet pour récolter les 50’000 signatures nécessaires.

Le référendum contre la réforme du 2e pilier, lancé fin mars, a abouti, ont annoncé vendredi les référendaires. Après deux mois, il avait déjà recueilli 120’000 signatures et un «nombre impressionnant» de paraphes sera remis mardi prochain à la Chancellerie fédérale.

Le nombre exact sera annoncé mardi, a indiqué vendredi le comité référendaire. Les syndicats et la gauche avaient jusqu’au 6 juillet pour récolter les 50’000 signatures nécessaires.

Ces dernières semaines, la mobilisation n’a pas faibli contre un projet «mauvais sur toute la ligne», affirment les opposants à la réforme. Outre les syndicats, le PS et les Verts, le référendum est également soutenu par les magazines de défense des consommateurs «Bon à savoir» et «K-Tipp».

Baisse des rentes et compensation

Adoptée par le Parlement lors de la session de printemps, la réforme de la prévoyance professionnelle (LPP21) entraîne des baisses de rentes pouvant atteindre 3240 francs par an, selon les référendaires.

La réforme prévoit un abaissement du taux de conversion, de 6,8% à 6%, devenu nécessaire, selon ses partisans, en raison de l’augmentation de l’espérance de vie. Le capital constitué par un rentier durant son activité professionnelle aboutira donc à une rente plus petite.

La moitié des personnes assurées bénéficieront d’une compensation de rentes, durant une période transitoire de 15 ans. Le seuil d’accès au deuxième pilier sera abaissé, ce qui permettra à 100’000 personnes d’être nouvellement ou mieux assurées.

Femmes à nouveau pénalisées

Les référendaires déplorent de leur côté qu’après le relèvement de l’âge de la retraite, les femmes seront une nouvelle fois pénalisées. La majorité d’entre elles subira des baisses de rentes. Ils rappellent que durant la campagne de votation sur AVS21 les partis bourgeois avaient promis d’empoigner le problème des rentes trop basses, en particulier celles des femmes.

Les partenaires sociaux et le Conseil fédéral avaient soumis un «bon compromis» au Parlement, «mais les lobbies des prestataires tels que les assurances et les banques ont imposé leurs propres intérêts au Parlement», accuse encore le comité référendaire.

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