Les Suisses de l’étranger ont adopté jeudi à Lucerne, lors de leur 100e congrès, une résolution sur les négociations entre la Suisse et l’Union européenne (UE). Ils y demandent au Conseil fédéral de prendre en compte les intérêts des Suisses de l’étranger.
Les bonnes conditions de séjour et de travail des 466’200 Suisses vivant dans l’UE ou dans les pays de l’AELE sont dues à la libre circulation des personnes, a rappelé l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE). Celle-ci revêt une «importance décisive» et doit absolument être garantie.
Les délégués de l’OSE se réjouissent de la reprise des négociations avec l’UE. Mais ils s’inquiètent aussi des difficultés persistantes et des conséquences possibles pour les Suisses de l’étranger.
Le Conseil des Suisses de l’étranger (CSE) demande au Conseil fédéral de faire avancer rapidement les négociations avec l’UE afin qu’un nouvel accord puisse être soumis au Parlement pour ratification dans les meilleurs délais.
Tributaires des informations
L’initiative populaire «200 francs ça suffit» était également à l’ordre du jour jeudi. Celle-ci demande une réduction de la redevance radio-tv de la SSR de 335 à 200 francs. Les délégués se sont prononcés à une très large majorité contre.
Le CSE craint, en cas d’acceptation, une détérioration de l’offre d’information pour les Suisses de l’étranger. Souvent, l’accès aux informations politiques est limité, c’est pourquoi les Suisses de l’étranger sont tributaires d’offres indépendantes et de qualité comme celles de la SSR.
Dans son manifeste électoral 2023-2027, l’OSE avait déjà demandé que les médias destinés aux Suisses de l’étranger maintiennent, voire développent leur offre, malgré les difficultés financières de la Confédération.