Gel d’avoirs russes: la Suisse devrait s’inspirer de la loi estonienne, en cours de validation

AWP

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En visite en Estonie, la conseillère fédérale Viola Amherd explique que la Suisse souhaite voir une solution émerger au niveau international, et non chaque pays venir avec ses propres mesures.

Si les pays européens et le G7 s’accordent sur une loi pour geler les avoirs russes et les utiliser pour reconstruire l’Ukraine, la Suisse devrait aussi songer à en adopter une, selon Viola Amherd. La première ministre Kaja Kallas lui a indiqué qu’une telle législation est sur les rails en Estonie.

La loi a été votée une première fois par le Parlement estonien, mais nécessite un vote supplémentaire, a dit la présidente de la Confédération à une journaliste de Keystone-ATS présente sur place, à l’issue d’une entrevue avec Mme Kallas à Tallinn. En Suisse, une telle base légale n’existe pas.

La conseillère fédérale a expliqué que la Suisse souhaite voir une solution émerger au niveau international, et non chaque pays venir avec ses propres mesures. La première ministre a assuré que l’Union européenne et le G7 travaillent aussi sur des projets similaires à la loi estonienne, selon Mme Amherd.

Interrogée sur la compatibilité d’une telle loi avec la neutralité suisse, la cheffe du Département fédéral de la défense a répondu que «cela dépendait», mais que leur solution était «intéressante». Il s’agit d’une relation triangulaire: si la Russie porte plainte contre l’Estonie pour la restitution d’avoirs confisqués, au lieu de les rendre à la Russie, l’Estonie peut les céder à l’Ukraine.

En Suisse, le Conseil national est pour l’utilisation des avoirs russes gelés pour reconstruire l’Ukraine, tout comme le Conseil fédéral. La commission compétente du Conseil des Etats est, elle, opposée à un tel projet. Le dossier sera probablement débattu par les sénateurs à la session de printemps.

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