Fiscalité des entreprises: pas de «tabou» sur le taux d'imposition

AWP

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La nouvelle conseillère d'Etat genevoise en charge des Finances, Nathalie Fontanet, a relancé les discussions sur le Projet fiscal 17.

La nouvelle conseillère d'Etat genevoise en charge des Finances, la PLR Nathalie Fontanet, a relancé les discussions sur le Projet fiscal 17. Selon elle, le taux unique d'imposition des entreprises, fixé à 13,49% par son prédécesseur, est négociable.

«Je n'aurais pas recommencé les négociations s'il existait toujours ce type de tabou», indique la ministre dans un entretien au Temps publié mercredi. Selon elle, le «taux doit résulter d'un équilibre» entre le niveau acceptable pour les multinationales, qui verront leurs impôts augmenter, et le maintien des prestations à la population. Mais «il est trop tôt pour articuler un chiffre.»

Depuis son entrée en fonction le 1er juin, la conseillère d'Etat a rencontré une vingtaine d'interlocuteurs sur ce sujet. Elle relève «plusieurs points de convergence»: la volonté de voir aboutir la réforme, le besoin de simplifier ce dossier afin de le rendre plus compréhensible pour les Genevois et un consensus pour ne pas toucher aux prestations à la population.

Plutôt qu'une multitude de mesures visant à compenser l'allégement des impôts pour les entreprises, la consultation fait ressortir le besoin d'avoir «une ou deux mesures phares». Une des pistes concerne une aide liée au financement de la hausse continue des primes maladie.

La gauche a déposé lundi l'initiative «Zéro pertes» visant à empêcher que la future réforme de l'imposition des entreprises, qui pourrait faire perdre 350 millions de francs de recettes fiscales au canton, ne péjore les prestations publiques. «C'est également notre objectif , déclare Mme Fontanet, qui affirme privilégier le consensus. Elle entend déposer une stratégie cet automne.