COVID-19: la BCE prolonge une mesure d’assouplissement aux banques

AWP

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La disposition qui permet aux grandes banques d’exclure les réserves confiées à la BCE dans le calcul du ratio de levier reste en vigueur jusqu’en mars 2022.

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé vendredi la prolongation de neuf mois d’une exemption règlementaire accordée aux banques pour faciliter l’octroi de crédit, invoquant des «circonstances exceptionnelles» liées à la pandémie de COVID-19.

Le conseil des gouverneurs de la BCE a décidé de prolonger jusqu’en mars 2022 une disposition qui permet depuis septembre 2020 aux 114 grandes banques sous sa surveillance d’exclure les réserves confiées à la Banque centrale dans le calcul du ratio de levier. Celui-ci rapporte les capitaux à l’ensemble du bilan et mesure ainsi la capacité à absorber des pertes éventuelles.

L’institut justifie cette décision «alors que les circonstances macroéconomiques exceptionnelles dues à la pandémie du COVID-19 se poursuivent», selon un communiqué.

Cet assouplissement devait au départ expirer fin juin 2021.

Le dit ratio doit afficher un score de 3% au minimum, qui a été fixé en réponse à la dernière grande crise financière causée par une exposition excessive des banques aux risques.

Sur la base des données disponibles à fin décembre 2020, le retraitement accordé par la BCE «augmenterait le ratio de levier global en moyenne de 0,5 point de pourcentage», poursuit le communiqué.

Il en ressort que les fonds propres des 114 banques surveillées pourraient se réduire au plus de 70 milliards d’euros sans que leur ratio de levier ne se dégrade.

Les gardiens de l’euro veulent que les banques continuent à prêter de l’argent aux ménages et aux entreprises, et qu’elles acceptent certaines pertes sur leurs portefeuilles de crédit en ces temps de pandémie.

L’institut monétaire agit à l’inverse de la banque centrale américaine qui a elle pris acte de l’amélioration de l’économie en mars pour ne pas reconduire pareille mesure d’allègement réglementaire sur les réserves des banques américaines.

Cela illustre le rôle primordial du crédit bancaire en zone euro pour financer l’économie par rapport aux Etats-Unis où cela se passe surtout sur les marchés de capitaux.

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