Euronext a publié hier soir des résultats T1 meilleurs qu’attendu. L’EBITDA, à 89,3 millions d'euros€ (-3% sur un an) ressort 6% supérieur aux attentes. La marge d’EBITDA affiche 58,5% contre 56,2% attendus. Le bénéfice net ressort à 60,8 millions d'euros, 10% supérieur aux attentes.

Les revenus, à 152,6 millions d'euros (+1,4% sur un an, mais -4,7% à périmètre constant) ressortent 1,7% supérieurs aux attentes, tirés par des résultats du cash trading robustes. En effet, les revenus ont baissé moins que les volumes grâce à un effet prix résilient (en hausse séquentielle de 2 points à 0,53pb) et des gains de parts de marché. Les coûts ressortent à 63,3 millions d'euros (-2%), 4% inférieurs aux attentes. Tout cela est rassurant.

Le management annoncera en octobre un nouveau plan stratégique à horizon 2022.

Le management confirme par ailleurs que le rachat de la bourse norvégienne Oslo Børs est prévu pour fin juin, maintenant que le ministère des finances norvégien a donné son aval à la transaction. Le groupe a en effet déjà sécurisé 53,4% des droits de vote. Cette acquisition devrait se révéler relutive sur le BPA 2020e de l’ordre d’une dizaine de %. Nous aurons plus de détails en août, lors de la publication des résultats du T2.

Valorisée à 18x les résultats 2019e, Euronext affiche une décote de 13% par rapport à ses concurrentes européennes. C’est sévère: son ROE 2019e de 26,7% est 73% supérieur concurrence, et le rendement de son dividende de 2,7% est 12% > aux pairs.

Nous conservons Euronext dans la liste Satellites. Le groupe dispose d’un solide bilan, lui permettant de croître par acquisitions (même après Oslo Børs) dans un environnement avec des volumes un peu atones. La capacité de gonfler ses marges dans ces conditions constitue par ailleurs une bonne surprise. De plus, la forte baisse des volumes subie sur le reste de l’an dernier rendra la base de comparaison progressivement plus favorable.