Les obligations d’Etat chinoises, une alternative rafraîchissante

Goldman Sachs Asset Management

2 minutes de lecture

«Le marché obligataire chinois affiche une corrélation faible avec d'autres grands marchés de taux», remarque Peter Thompson de Goldman Sachs AM.

Alors que les faibles rendements des emprunts souverains des pays développés donnent du fil à retordre aux investisseurs, les obligations d’Etat chinoises peuvent apporter une solution. L’inclusion de la Chine dans l’indice FTSE World Government Bond en octobre 2021 facilitera encore l’accession au marché obligataire chinois pour les investisseurs étrangers.

Les stratégies obligataires traditionnelles peinent aujourd’hui à générer du rendement. Dans les pays développés, les taux des obligations d’Etat ont fortement diminué au cours de l’année écoulée. Dans la quête de rendement, les obligations d’Etat chinoises peuvent offrir une alternative rafraîchissante: le taux des emprunts d’Etat chinois à échéance dix ans dépasse en effet 3%, pour une volatilité relativement faible en 2020.

Et cette opportunité d'investissement paraît d’autant plus intéressante à l’aune des différentiels de rendement entre la Chine et d’autres grands marchés obligataires ces derniers temps. Fin 2019, le rendement de l’emprunt chinois à 10 ans dépassait de 121 points de base celui du titre du Trésor américain équivalent; en septembre 2020, l’écart atteignait 246 points de base. «Si nos clients investissent dans des obligations d’Etat chinoises, c’est principalement pour ce rendement supérieur», explique Peter Thompson, responsable de l’activité ETF en Europe chez Goldman Sachs Asset Management (GSAM). «Le deuxième facteur entrant en ligne de compte est la diversification, car le marché obligataire chinois affiche une corrélation faible avec d'autres grands marchés de taux.»

Après les Etats-Unis, la Chine est le deuxième marché obligataire mondial. Et pourtant, les investisseurs étrangers ne détiennent qu’un petit pourcentage des obligations d’Etat chinoises en circulation. Cette part va être amenée à augmenter avec l’inclusion croissante de la Chine dans des indices obligataires mondiaux phares, affirme Peter Thompson. «Ce processus prend de l’ampleur depuis avril 2019, avec l’entrée de la Chine dans l’indice Bloomberg Barclays Global Aggregate Bond, puis février 2020, avec l’inclusion d'emprunts chinois dans l’indice JP Morgan EMBI Global.»
Mais la majeure partie de cette évolution reste à venir. En octobre 2021, les obligations d’Etat chinoises intégreront le FTSE World Government Bond (FTSE WGBI), un indice couvrant majoritairement des marchés développés. «L’adaptation des stratégies passives suivant le FTSE WGBI devrait générer un afflux de 120-150 milliards de dollars vers les obligations d’Etat chinoises – un chiffre équivalent à celui des flux de capitaux passifs vers les obligations d’Etat chinoises qui avaient suivi l’inclusion de la Chine dans le Bloomberg Barclays Global Aggregate Bond et dans l’indice JP Morgan EMBI Global. Nous tablons aussi sur une hausse de l’allocation vers la catégorie chez les gérants actifs. Il est rare que les investisseurs puissent anticiper le cours de l'histoire. L’ajout prochain de la Chine à l'indice FTSE WGBI est une opportunité unique de tirer profit des flux de capitaux attendus vers cette catégorie d'investissement.»

Au-delà du rendement, les avantages en termes de diversification et l’inclusion de la Chine dans un nombre croissant d'indices obligataires sont autant d’éléments contribuant à l’attrait des obligations d’Etat chinoises, poursuit Peter Thomspon. «De nombreux analystes, dont ceux de Goldman Sachs, estiment que la monnaie chinoise est sous-évaluée. Il n’est pas illogique de penser que le renminbi sera amené à jouer un rôle plus important dans l’économie mondiale. La question fait toujours l’objet d'un débat et de nombreux investisseurs intègrent ces considérations dans leur allocation.»

A lire aussi...