L’asset manager et le fournisseur de données financières annoncent le lancement d'un fonds commun.
La société de gestion internationale BlackRock a annoncé hier le lancement d’un nouveau fonds indiciel coté (ETF) répliquant la performance des 100 entreprises affichant les meilleurs scores en termes de diversité et d’inclusion. Le fonds iShares Thomson Reuters Ucits ETF (ticker OPEN) suit la performance de l’indice de rendement total à pondération égale Thomson Reuters Global Large/Mid Diversity & Inclusion Equal Weight Total Return Index. Celui-ci exclut de son univers les sociétés actives dans l’armement et autres activités jugées controversées.
L’indice sous-jacent a été construit à partir de l’indice parent Thomson Reuters Diversity And Inclusion Index et classe plus de 2000 entreprises des pays développés et émergents. Pondéré en fonction de la capitalisation boursière, Thomson Reuters Global Large/Mid Diversity & Inclusion Equal Weight Total Return Index sélectionne ses constituants sur la base de quatre grandes catégories de critères, à savoir la diversité, l’inclusion, le développement personnel et les flux d’informations controversées.
répond à la demande croissante.»
Le fournisseur global de données financières pour les opérateurs de marché Thomson Reuters est l’agent calculateur de l’indice. «Nous avons mis en place cet indice de diversité et d’inclusion il y a trois ans, afin de répondre à la demande croissante de données sur lesquelles s’appuient les mandats d’investissement intégrant les critères environnement, sociaux et de gouvernance (ESG)», explique Debra Walton, directrice générale du département Customer Proposition, Financial & Risk chez Thomson Reuters.
Brian Deese, en charge de l’Investissement Durable chez BlackRock, ajoute que «l’accès croissant à des données d’entreprise liées à la durabilité, ainsi que les progrès technologiques, permettent de mieux mesurer et comprendre les indicateurs clés tels que l’inclusion et la diversité sous l’angle de l’investissement». Sa collègue Rachel Lord, directrice de la région EMEA chez BlackRock, souligne pour sa part que «les équipes diversifiées prennent de meilleures décisions, ce qui, en fin de compte, est positif pour les investisseurs».
d’ETF thématiques d’iShares.
Celle-ci ajoute que le lancement du fonds s’inscrit dans une époque où les entreprises se retrouvent «sous le feux des projecteurs», amenant celles-ci à montrer ce qu’elles font pour améliorer la diversité au sein de leurs structures organisationnelles, et à un moment où les préférences des investisseurs quant à ce qui doit composer leurs portefeuilles deviennent de plus en spécifiques et exigeantes. «Il s’agit d’une étape significative de l’évolution de produits exploitant la puissance des évolutions sociales en vue de générer des performances d’investissement sur le long terme», ajoute Rachel Lord dans un communiqué conjointement publié lundi par BlackRock et Thomson Reuters.
Le fonds OPEN, dont les frais administratifs courants (expense ratio) s’élèvent à 0,25%, complète la gamme d’ETF thématiques d’iShares ayant pour objectif d’offrir une exposition aux grandes évolutions socio-économiques, de gouvernance et technologiques ayant un impact transformateur. Il complète également la série de fonds du provider américain axés sur les enjeux ESG.
Pour mémoire, le critère de la «diversité» au sein des entreprises, tel que défini par exemple par le Fonds social européen (FSE), englobe les questions d’égalité sur le lieu de travail, mais aussi dans l’accès à l’emploi, en termes de race, ethnie, genre et orientation sexuelles, aptitudes physiques, origine sociale ou encore religion. Plus large que la seule lutte contre les discriminations, ce concept comprend également les processus de recrutement et la gestion des ressources humaines, notamment en ce qui concerne l’accès à la formation professionnelle et l’évolution de la carrière des collaborateurs au sein d’une entreprise.
Le critère d’«inclusion», étroitement lié à celui de diversité, renvoie plus particulièrement aux conditions permettant à un individu de valoriser ses caractéristiques ou spécificités personnelles, qu’il s’agisse de ses talents, de ses origines et de ses idées. L’inclusion concerne ainsi l’autonomisation (empowerment) et l’implication des membres d’une organisation, qui dépendent donc du degré d’écoute des entreprises vis-à-vis de ses propres employés mais également de ses partenaires sociaux en général.
L’indice sous-jacent comprend les 100 entreprises des marchés développés et émergents affichant les meilleurs scores en termes de diversité et d’inclusion.
