Toujours une grande incertitude dans les PME – PME PMI de Raiffeisen

Domagoj Arapovic, Raiffeisen

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Les PME maintiennent l'emploi tant bien que mal. Le manque de visibilité pour l'avenir demeure cependant élevé.

Les mesures prises contre le coronavirus ont gâché le début d'année des PME industrielles suisses. La situation commerciale est aussi mauvaise que pendant le premier confinement. Mais comme cette fois les perspectives conjoncturelles à moyen terme sont meilleures, les PME maintiennent l'emploi tant bien que mal. Le manque de visibilité pour l'avenir demeure cependant élevé.

Contrairement aux grandes entreprises, le moral des PME industrielles reste pessimiste. «La plupart de nos clients sont en chômage partiel – ce qui ne s'est encore jamais produit jusqu'ici. Le manque de visibilité est particulièrement grave», déclare par exemple une PME du secteur de l'imprimerie. En même temps, les PME interrogées en février par Raiffeisen font dans l'ensemble un constat moins négatif de leur situation qu'au mois précédent. La part des entreprises qui signalent une détérioration a passé de 50% à un tiers, tandis que la part des réponses positives a augmenté de 15% à 20%. En conséquence, le PMI PME de Raiffeisen a enregistré une hausse sensible, passant de 37,2 à 44,3 points, mais est toujours resté sous le seuil de croissance de 50.

En février, toutes les sous-composantes ont marqué une progression, les carnets de commande et la production se distinguant par des hausses massives, respectivement de 33,5 à 43,5 et de 33,5 à 43,5 points, et cela bien que les vacances d'hiver et les conditions climatiques difficiles aient parfois freiné l'activité commerciale. Les délais de livraison sont la seule sous-composante se situant au-dessus des 50 points, ce qui cette fois n'est pas forcément que le résultat d'une hausse de l'utilisation des capacités. En effet, les chaînes de création de valeur ont de nouveau subi dernièrement des pannes à répétition. La crise du coronavirus a créé un tumulte dans le commerce mondial, ce qui explique les goulots d'étranglement dans les capacités de fret, même sans fermetures d'entreprise, et les plus longs délais de livraison.

Une série de PME sondées pointent explicitement du doigt comme facteur négatif l'obligation du télétravail en vigueur depuis le 18 janvier. «Cela freine énormément les processus internes», se plaint le gérant d'un petit atelier de machines à Neuchâtel. Le propriétaire d'une imprimerie de taille moyenne de l'Oberland bernois abonde dans le même sens: «La situation sur le marché est très pesante et le télétravail a des effets importants». De telles déclarations indiquent que bon nombre de PM de l'industrie manufacturière n'expérimentent pleinement le télétravail que depuis peu et n'y sont pas encore habituées.

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